Des anciens projets enfin remis à l’ordre du jour…
Des projets gelés et mis en veilleuse depuis quelques années viennent d’être inscrits à un prochain financement au titre de l’exercice 2025.
Il s’agit notamment du fameux projet de la gare multimodale qui devait être implanté à Sidi Maarouf à l’entrée-Est d’Oran et de l’échangeur routier devant permettre l’accès direct à toute la zone urbaine de Oued Tlélat à partir de l’autoroute Est-Ouest.
«Mieux vaut tard que jamais» se réjouissent les commentateurs sur les réseaux sociaux qui ne cachent pas cependant leur colère et leur amertume face aux retards et tergiversations constatés depuis des lustres dans la stratégie locale du développement du territoire de la wilaya d’Oran.
Inscrit au fameux plan de modernisation de la ville évoqué et proposé il y a plus de dix ans, le projet de la gare multimodale n’a pas été pris en considération par les décideurs centraux de l’époque, soumis à des choix parmi les urgences et les priorités du moment.
Mais selon des observateurs avisés, les efforts et les tentatives des autorités locales successives, voulant obtenir le financement de ces opérations, n’ont pas pu aboutir pour des raisons liées au déficit de clarté dans l’exposé des motifs et la maturation des études.
A l’heure où la ville se dotait de multiples modes de transport et de mobilité, il n’existait toujours pas de plan de transport et de circulation digne de ce nom.
D’autres propositions de projets ont d’ailleurs été purement et simplement rejetées à juste titre, à l’image de la fameuse «tour signal», qui n’avait aucun impact prioritaire et bénéfique sur les besoins sociaux des populations et le fonctionnement de la Ville.
Mais la gare multimodale était par contre indéniablement une infrastructure importante pour le secteur du transport à Oran, maltraité à ce jour et depuis longtemps par des carences, des dysfonctionnements et des dérives irréductibles.
Le gel de ce projet ne pouvait qu’avoir de lourdes conséquences sur le fonctionnement et l’urbanisation harmonieuse de la Ville soumise à de médiocres improvisations et tâtonnements dans la gestion de la croissance urbaine.
On pourrait citer, pour illustrer le propos, les échecs enregistrés dans l’implantation de différents terminaux de stationnement des bus de transport urbain et des stations de taxis à différents endroits de la ville.
Ou encore la réalisation d’une présumée gare routière, attribuée à un investisseur privé, sur un terrain inapproprié dangereusement situé sur le 3éme périphérique aux abords du rond-point El-Bahia.
L’autre projet remis à l’ordre du jour est celui de la liaison par un échangeur entre le pôle urbain de Oued Tlélat et l’autoroute est-ouest mitoyenne.
Ce projet proposé en 2015 par les autorités locales, était revendiqué non seulement par les nombreux résidents des nouvelles cités ayant accueillies notamment des milliers de familles relogées après démolition de bidonvilles, mais aussi par tous les habitants et visiteurs de la Daira de Oued-Tlélat devenue un grand carrefour et un pôle d’activité économique et social important, notamment en matière de santé publique avec un hôpital régional des urgences de plus en plus connu et performant.
L’accès direct à Oued Tlélat par l’autoroute Est-Ouest est donc aujourd’hui une nécessité vitale.
Une étude proposant plusieurs variantes, a été élaborée en novembre 2016, pour être ensuite rangée dans les tiroirs bien pleins d’une administration locale, insensibles aux retards marquant trop souvent le lancement et la livraison des projets structurants inscrits au programme de développement…
Ainsi va Oran.
Par S.Benali