Fuyant les fortes chaleurs prévalant dans la ville:
Des estivants nocturnes sur les plages d’Aïn El Turck
Une ambiance nocturne conviviale prévaut sur les plages de la contrée d’Aïn l Turck et ce, depuis l’entame de la saison estivale, qui se distingue par rapport aux précédentes à travers de fortes chaleurs, rarement égalées. Les estivants nocturnes, dont la plupart sont des riverains demeurant dans des maisons ayant pignon sur la plage, restent installés jusqu’à l’apparition de l’étoile du berger.
Le thé, le café et beaucoup d’eau minérale garnissent l’essentiel des tables autour desquelles se regroupent, après le crépuscule, des familles et des grappes de jeunes et moins jeunes en quête d’un bol d’air iodé en ces soirées caniculaires. « Nous attendons le soir quand les lieux se vident pour venir nous installer et goûter à des moments de quiétude au bord de la mer. Nous évitons le brouhaha de la journée avec tous ses désagréments et autres contraintes boostées par les squatteurs et encore rehaussées par l’incivilité », ont fait remarquer des riverains de la localité de Bouisseville adeptes de la tranquillité ayant été abordés à ce sujet . Selon le constat, le bain de minuit figure également dans le programme des ces longues soirées. « Les enfants s’en donnent à cœur joie et nous autres adultes aussi.
C’est rafraichissant et cela nous permet de fuir la fournaise, qui prévaut actuellement », ont ajouté nos interlocuteurs. Toujours est-il que ce qui s’apparente en rituel est aussi accompli par d’autres estivants domiciliés à Oran, qui argumentent en plus du fait de profiter de la fraîcheur du soir à proximité du rivage, la possibilité que s’estompe un tant soit peu les embouteillages sur le chemin du retour et ce, en prolongeant leur bivouac en ces lieux d’agrément. « Plus il est tard et plus il est fort probable que la circulation retrouve une certaine fluidité sur la route reliant Aïn El Turck à Oran et c’est tant mieux pour nous », a commenté un quinquagénaire, habitué à venir le soir avec sa famille, d’une cité de logements sociaux de la banlieue d’Oran, qui est exécrablement confrontée, en sus de la vague de chaleur, à l’invasion de différentes espèces d’insectes.
Des déclarations analogues ont été formulées par d’autres estivants nocturnes, qui ont invoqué le fait de fuir la canicule, en prolongeant leur présence sur les plages jusqu’à une heure tardive de la soirée. Selon le même constat une certaine ambiance nocturne anime aussi le site des Andalouses et s’identifie entre autres à travers les cris de joies poussés par les enfants barbotant dans l’eau et ceux des adultes, partisans de la trempette de nuit.
Judicieusement éclairés par des spots, les lieux sont pris d’assaut par ces estivants noctambules en quête d’un bol d’air iodé en cette période des grandes chaleurs. Nombre d’entre eux rapportent leurs victuailles dans des glacières, tandis que d’autres se contentent des mets, généralement achetés dans les établissements des localités, lieux de leur escale nocturne. Le seul point noir, très décrié par les familles, réside dans le fait de la présence de jeunes et moins jeunes accro de la pipe orientale, communément appelée Chicha. En effet, la fumée, qui se dégage de ces narguilés, se mélange avec l’air iodé et incommodent parfois les familles installées à proximité des fumeurs. Hormis ce constat, une ambiance sereine prévaut lors de ces soirées sur les plages de ladite contrée.
Rachid Boutlélis