Des monuments historiques en voie de… disparition
Depuis le dépôt de sa candidature, il y a déja presque 10 ans, à l’organisation des jeux méditerranéens prévus initialement en 2021, la ville d’Oran a essayé de placer la barre du renouveau et de la modernité à la hauteur de ses atouts, de ses capacités et des ambitions partagées par tous les Oranais. On se souvient que des rencontres économiques internationales, des réunions de dirigeants et ministres des pays du bassin méditerranéen, des conférences et des expositions réunissant plusieurs nations se sont multipliées ces dernières années à Oran. La ville devenait peu à peu un vaste chantier impliquant tous les secteurs d’activité concernés par le développement local. Et pour bon nombre de visiteurs, Oran affichait déjà l’esquisse de l’image qu’elle se proposait d’offrir dans moins d’une dizaine d’années. Certes, de grandes infrastructures ont été réalisées, telles que le centre des conventions, les hôtels de classe internationale, le nouveau pôle universitaire, le tramway, les axes routiers périphériques, le complexe sportif olympique et bien d’autres projets initiés ou en cours de lancement, Malheureusement, la gestion et l’amélioration des espaces urbains, ainsi que la maîtrise de l’avancement des projets restent toujours au cœur des préoccupations , et des critiques, exprimées par une majorité d’Oranais lassés par les retards, les échecs et les dérives cumulés durant ces dernières décennies. Des sommes colossales d’argent public ont été souvent dépensées dans certaines opérations mal étudiées et très mal préparées. Bien d’autres projets demeurent à ce jour pénalisés par la fatalité des échecs et de la médiocrité. A l’image de la tour de béton de l’ex-hôtel château neuf, une carcasse vieille de plus de quarante ans, de la bâtisse de l’ex-palais des congrès à Haï Sabah, du siège de la belle Mairie d’Oran fermé pour restauration depuis plus de dix ans, du téléphérique, et de bon nombre de sites et monuments historiques en voie de … disparition.
Par S.Benali