Retards dans l’achèvement des projets : Une légendaire malédiction ?
Un nouvel appel d’offres pour le choix d’une entreprise sera bientôt lancé pour la reprise des travaux de restauration de l’hôtel de ville. Des travaux qui concernent les aménagements internes de l’édifice, et qui sont à l’arrêt depuis plus d’un an. Il faut rappeler que ce projet de restauration du célèbre édifice de la «Mairie aux deux lions» date déjà d’une bonne dizaine d’années. Confié initialement à une entreprise algéro-italienne qui s’est finalement retirée du chantier après un litige administratif et financier porté devant les tribunaux, les travaux de réhabilitation, notamment de la façade principale, ont été repris par un opérateur algérien plutôt connu pour ses compétences et son sérieux. Mais selon une source proche de ce dossier, l’entreprise a rencontré elle aussi de nouvelles contraintes et a quitté le chantier sans pouvoir achever la dernière tranche des travaux ciblant la restauration et les aménagements intérieurs du bâtiment. L’achèvement des travaux de restauration et la réception du siège de l’hôtel de ville devait initialement avoir lieu à la fin de l’année 2017. Et dans l’attente, le bureau du maire et de son cabinet ont été provisoirement installés dans le tout nouveau centre culturel aménagé dans l’enceinte abandonnée de l’ancien grand magasin «Le Prisunic» sur le boulevard Emir Abdelkader. Le chantier qui connaît des retards hallucinants, aurait pu être livré bien avant les Jeux méditerranéens prévus en 2021 avant d’être reportés à 2022. Mais ceux, parmi les responsables concernés, qui avancent à chaque fois le prochain rendez-vous sportif régional pour stimuler la cadence des chantiers en cours , évitent bien aujourd’hui d’évoquer le siège de la grande mairie historique qui, en principe, constitue un passage obligé pour les visiteurs de marque, dont le Prince de Monaco qui, le premier, vient de confirmer sa venue à la cérémonie d’ouverture des jeux. Selon des observateurs avisés, il est très peu probable, voire impossible, d’assister à la réception de ce projet avant le début des JM en juin 2022. La fatalité des retards et des carences qui pèsent sur presque tous les projets de réalisation en cours à Oran relève peut-être bien d’une légendaire malédiction lancée sur la cité oranaise par l’un de ses plus anciens et célèbres résidents…
Par S.Benali
