Des projets gelés réactivés et d’autres toujours en attente…
Selon une récente annonce du premier responsable local, la wilaya d’Oran a bénéficié durant ces trois dernières années de plus d’une centaine de décisions de levée de gel sur des projets dont certains ont déjà été relancés et concrétisés sur le terrain. D’autres opérations sont en attente d’un accord de principe des autorités de tutelle et devraient contribuer à renforcer la dynamique de développement local durant l’exercice 2025. Il y a quelques semaines, dans une déclaration à un journal local, la directrice de la planification et du suivi budgétaire (DPSB) de la wilaya d‘Oran avait déclaré que «suite aux instructions et aux orientations données par le wali dans le domaine de la relance de certains projets, 18 décisions de levée de gel ont été obtenues par la wilaya pour des projets de l’exercice 2023-2024 et 42 autres décision pour des projets en attente de relance. Parmi les décisions de levée de gel obtenues, avait indiqué la responsable du budget, on relève notamment celles qui concernent le secteur de la culture telles que la restauration du Palais, le projet de réalisation du Centre régional des archives, et trois autres opérations relevant du secteur des ressources en eau. Qualifiant ces décisions de levée de gel sur des projets dans la wilaya d’Oran de «saut qualitatif notable amorcé en une courte période», les gestionnaires locaux concernés semblent verser dans «l’autosatisfaction et l’optimisme démesuré». C’est en tout cas ce que reflètent bon nombre de commentaires publiés sur les réseaux sociaux et qui pointent notamment du doigt certains projets annoncés parfois depuis des décennies et qui peinent à ce jour à être lancés ou relancés. « Pourquoi, estime un observateur avisé, certains responsables locaux ne veulent entendre parler que des « trains qui arrivent à l’heure » et font l’impasse sur les retards et les échecs enregistrés par bon nombre d’opérations et de projets très attendus par la population? La réhabilitation de la rue de la Bastille, la remise en état et consolidation du siège de la grande Mairie fermé depuis plus de dix ans, la transformation de la tour-carcasse du Château-neuf en locaux administratifs, la réhabilitation de la vieille mosquée du Pacha et du Palais du Bey, l’ex hôtel des congrès à hai Essabah, l’achèvement des projets de restructuration et d’amélioration urbaine des quartiers de Sidi El Houari, La Calère, La pêcherie, Ed-Derb, Les Planteurs et Ras El Ain et bien d’autres petites ou grandes actions inscrites notamment au programme communal, restent à ce jour en attente de lancement ou d’achèvement. Il est certes vrai qu’un bon nombre de projets importants ont été achevés et livrés durant cette dernière décennie, résorbant quelque peu les grands déficits cumulés par la capitale oranaise notamment dans les secteurs de la santé, des infrastructures routières, de l’hôtellerie, des sports et des espaces de verdure et de repos. Mais selon des experts locaux en urbanisme, plusieurs projets ont souvent été gelés au détriment des besoins évidents d’un grand nombre de citoyens résidents dans de nouvelles grandes zones d’habitat telles que le pôle Ahmed Zabana ou les grandes cités formant pratiquement une nouvelle agglomération urbaine dans la commune de Oued Tlélat. Une population qui revendique depuis l’année 2015 un projet d’échangeur reliant le pôle urbain de Oued Tlélat à partir de l’autoroute Est-Ouest et permettant d’ouvrir une voie de désenclavement et de mobilité efficace pour les quelque 50 000 foyers occupant le site…
Par S.Benali