Oran Aujourd'hui

Rentrée scolaire: éternels déficits

A un mois de la prochaine rentrée scolaire prévue le 20 septembre, les doutes et les interrogations se font entendre sur les conditions d’accueil des élèves et l’état des lieux des chantiers de construction des nouveaux établissements programmés pour faire face aux besoins croissants dans plusieurs zones urbaines. C’est notamment le cas au pôle urbain Ahmed Zabana qui souffre de déficits en infrastructures et en prestations sociales dans presque tous les secteurs. Un mouvement de protestation a d’ailleurs été organisé il y a moins d’un mois par les habitants voulant dénoncer la détérioration avancée du cadre de vie et le retard constaté dans la réception des établissements scolaires en chantier. Ce qui a très justement conduit le wali d’Oran a effectué hier une visite d’inspection sur tous les sites ou les chantiers en souffrance signalés. Le wali, accompagné par les directeurs de l’exécutif , devait s’enquérir lui-même sur le terrain de l’état d’avancement des travaux de deux lycées, de deux collèges et des groupes scolaires de 36 classes en cours de réalisation dans différentes cités d’habitat à travers le nouveau pôle urbain. Les habitants des nouvelles cités location-vente du programme AADL 2 n’ont pas cessé de dénoncer ces déficits en infrastructures scolaires ainsi que l’avancée de la clochardisation urbaine de leur cadre de vie nourrie on le sait par l’insalubrité, l’insécurité et l’incivisme installé en banalité quotidienne. Dans ce nouveau pôle urbain de plus de 50.000 logements et autant de familles, il est en effet hallucinant de constater qu’il n’existe ni pharmacie, ni dispensaire, sans parler des défaillances dans le ramassage des déchets ménagers, dans l’éclairage public et dans le transport urbain. Les établissements scolaires en chantier devaient être déjà réceptionnés pour préparer la prochaine rentrée. Mais comme toujours, on ne peut que déplorer les retards enregistrés en raison des éternelles lenteurs bureaucratiques, de contraintes techniques non maîtrisées, de travaux de raccordements aux réseaux divers non réalisés, et surtout des défaillances et du manque de professionnalisme de certains opérateurs chargés de la réalisation. Ici, comme dans bien d’autres communes de la wilaya, la rentrée scolaire risque encore d’être marquée cette année par un déficit en classes scolaires, notamment pour le cycle secondaire. Car même avec les nouvelles infrastructures qui seront réceptionnées, la «surcharge scolaire » annoncée dépassera ici et là le seuil des 45 élèves par classe. La carte scolaire de la wilaya, qui, en principe, doit faire l’objet chaque année de sérieuses études d’actualisation, semble encore peu maitrisée, soumise à des incohérences et des improvisations apportées dans l’urgence pour répondre aux pressions et aux besoins croissants cumulés à chaque rentrée scolaire. Jusqu’à quand ?

Par S.Benali

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