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Déploiement des actifs de Sonatrach:
Des résultats probants attendus

La compagnie nationale des hydrocarbures se déploie davantage à l’international. Le groupe pétrolier a concrétisé récemment son retour en Libye et annonce son entrée en activité au Niger.

D’autres investissements seront également lancés à l’avenir, ce qui permettra à Sonatrach de consolider sa santé financière et élargir le champ de son activité pour s’ouvrir à d’autres secteurs. Outre ces performances, la firme pétrolière est en passe de finaliser plusieurs projets, ce qui lui permettra de réaliser un regain de production en pétrochimie et carburants.
C’est ce qu’a indiqué, hier, le vice-président de Sonatrach, chargé de l’activité Raffinerie et pétrochimie, Batouche Boutouba, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Il a précisé d’emblée que le déploiement des actifs de Sonatrach réalise des résultats probants avec les projets en cours d’achèvement qui vont permettre un regain de production en pétrochimie et carburants. Le même responsable a cité un autre projet de production de polypropylène. Il a précisé que l’usine de raffinage pour la production du polypropylène, avec le français Total, entrera en production en septembre 2022. «Cette usine qui a nécessité un investissement lourd à hauteur de 1.5 milliard de dollars permettra de dégager 550 milles tonnes de polypropylène exportable», a-t-il précisé.

M. Boutouba a soulevé ensuite le problème du manque de financement pour financer certains projets d’investissement importants. Pour remédier à cette situation, il n’a pas écarté le recours à un accompagnement financier par des banques étrangères «eu égard que ces projets nécessitent de grands capitaux». Outre la pétrochimie et la production des carburants, la compagnie nationale prévoit de se lancer dans d’autres projets de partenariat avec des entreprises étrangères dans divers domaines. Le même responsable a fait état de l’existence de deux autres projets en maturation, avec deux autres partenaires étrangers. Il s’agit pour le premier d’une usine de crackage (mixte) de GPL et de naphtène (crackage mixte) et le deuxième pour la production du méthanol. Il a indiqué qu’une troisième usine concerne l’alkyle-benzène, «dont le projet est en phase d’étude de base pour fabriquer les détergents ; elle permet de couvrir le besoin national et dégager un surplus pour l’exportation à hauteur de 65%».
Pour ce qui est des actifs dont dispose Sonatrach à l’étranger M. Boutouba évoque la raffinerie d’Augusta en Italie, rachetée par la compagnie nationale en 2018. Il a indiqué que «cette raffinerie réalise des résultats probants dont l’Algérie en tire profit».
Au cours de l’année 2021, «elle a réalisé un bon résultat qui a permis de payer une partie de sa dette contractée en 2019. C’est une raffinerie d’une capacité de traitement de plus de 4 millions de tonnes d’essence, de gasoil et un nombre de produits raffinés», a-t-il indiqué. Et d’ajouter : «Son niveau actuel est de 2.6 millions de tonnes de gasoil et 1.6 millions de tonnes d’essence».
S’agissant des importations, M. Boutouba a indiqué que la facture d’importation du carburant a baissé en Algérie de 1,7 milliard de dollars en 2021.»Pour l’année 2021 principalement, les importations ont été réduites concernant les essences et le gasoil. Nous sommes passés d’une facture de 2 milliards de dollars à une facture de 300 millions de dollars», a indiqué. Pour M. Boutouba, cette facture « a concerné essentiellement des additifs utilisés dans la pétrochimie et la fabrication de l’essence », soulignant que ce résultat était lié, notamment, à la réhabilitation des raffineries du Nord, une opération lancée en 2009.
Il a souligné que la réhabilitation des raffineries d’Arzew, de Skikda et celle d’Alger achevée (en 2019) a permis une «optimisation des flux» à l’image du flux à la base permettant la production du carburant. Il a, enfin, précisé aussi que « la naftec, valorisée en isomérat, pour produire plus et améliorer la base et pour ce qui est du fond de baril le passage au cracking du fioul a permis de produire une base d’essence et de gasoil ».
Samir Hamiche

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