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Musée national Ahmed Zabana : Yennayer, thème d’une journée d’étude

Yennayer, est le thème central d’une journée d’étude qu’abrite aujourd’hui le musée national Ahmed Zabana d’Oran. Intitulée «Yennayer, rituels et pratiques», cette manifestation anthropologique et culturelle regroupe des chercheurs de divers horizons pour débattre sur ce sujet qui fait partie de notre identité nationale.

Au programme de cette journée qui sera organisée par le musée Zabana en collaboration avec le Centre de recherches en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), figurent des communications et des expositions.
Plusieurs volets anthropologiques seront abordés lors des différentes communications.
La célébration chez les Béni Snous, les repas traditionnels préparés lors de cette fête à Oran et à Tlemcen, Yennayer dans la poésie Melhoune, les croyances populaires anciennes et les rituels qui entourent le jour de l’an du calendrier agraire à Tébessa, les légendes et enfin les pratiques communicatives autour de cet évènement, sont autant de sujets qui seront évoqués par les chercheurs.
La section dédiée à l’ethnographie du musée Zabana exposera ses œuvres tandis que le centre des expositions et des arts de Tlemcen a conçu une exposition de tableaux artistiques autour de l’«Ayrad».
Dans la région des Beni Snous à Tlemcen, un carnaval appelé Ayrad est organisé où les masques symbolisent cette célébration dans une ambiance festive.
Les habitants des villages se déguisent avec des masques et exécutent des danses à travers les ruelles des villages.
Un théâtre où l’offrande place la nouvelle année dans l’espoir d’être sous d’heureux auspices.
Deux autres expositions mettront respectivement en lumière des séquences de la vie quotidienne et des ouvrages scientifiques du CRASC.
Des élèves de l’école Rouis Rayeh du quartier Saint-Hubert à Oran sont invités à célébrer Yennayer d’une manière festive.
Yennayer est le jour de l’an du calendrier agraire utilisé depuis l’Antiquité par les Amazighs à travers l’Afrique du Nord.
Fêté le 12 janvier de chaque année, il correspond au premier jour de janvier du calendrier julien.
Depuis 2018, Yennayer est un jour chômé et payé en Algérie.
En 2016, une rencontre placée sous le thème «Procédés de classement et de valorisation de la fête de Yennayer», a été organisée au CRASC par le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA), les ministères de l’Education nationale et de la Culture en partenariat avec le CRASC et sous le patronage de la wilaya d’Oran.
Les participants avaient passé en revue les différentes procédures à entreprendre pour la reconnaissance par l’Unesco de cette fête comme patrimoine immatériel de l’humanité dans le cadre de la Convention adoptée par cet organisme onusien en 2003.
«Ce classement permettra à Yennayer d’avoir une lisibilité à l’échelle internationale. Un plan de sauvegarde et de promotion doit être lancé», avait souligné un des chercheurs.
En Algérie, Yennayer a été classé en 2005 dans la banque de données qui compile le patrimoine national immatériel à protéger et à promouvoir.
L’idée de saisir l’Unesco a été lancée, en 2015, par le HCA. «Yennayer est l’une des fêtes les plus anciennes de l’humanité encore célébrée au XXIe siècle. Géographiquement, c’est la fête la plus partagée en Afrique, de l’Egypte aux côtes atlantiques, des îles Canaries jusqu’au Mali», note le HCA.
Yennayer est marqué par des mythes, des rites, des croyances et des superstitions. Des repas copieux symboliques sont servis en famille pour espérer que la récolte présagée soit généreuse. Yennayer est aussi marqué par des légendes, dont les versions sont différentes selon les régions.
      Imad T   

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