
Deux organisations de droit de l’homme israéliennes témoignent : « Un génocide se commet à Ghaza »
Selon l’étude, les déclarations de hauts responsables politiques et militaires israéliens sur les objectifs de leurs opérations confirment cette volonté de saper toute résilience palestinienne en usant de moyens nazis.
Deux organisations de défense des droits humains israéliennes, B’Tselem et Physicians for Human Rights – Israel, ont récemment affirmé que l’entité sioniste commettait un «génocide» dans cette enclave en se fondant sur des enquêtes détaillées. Ces rapports mettent en lumière une politique délibérée et systématique de destruction, qui ne se limite pas à des bombardements ou à des stratégies militaires, mais englobe aussi la destruction du tissu social, économique et médical de Ghaza.
Yuli Novak, directrice exécutive de B’Tselem, a exprimé la profondeur de cette réalité atroce : « Rien ne vous prépare à réaliser que vous faites partie d’une société qui commet un génocide. C’est un moment profondément douloureux pour nous. » Ses propos illustrent la difficulté morale et émotionnelle de constater que des actions aussi graves peuvent être perpétrées sous le regard du monde, sans réaction suffisante. Le rapport de B’Tselem, institution ancienne de plus de 35 ans, compile témoignages, statistiques et événements pour dresser un tableau précis de la politique israélienne dans cette région.
Les analyses révèlent que cette politique vise à détruire intentionnellement la société palestinienne. Selon l’étude, les déclarations de hauts responsables politiques et militaires israéliens sur les objectifs de leurs opérations confirment cette volonté de saper toute résilience palestinienne en usant de moyens nazis. L’examen des stratégies appliquées, notamment le ciblage systématique des infrastructures vitales, des centres de distribution alimentaire, montre une volonté claire de provoquer la souffrance et la désolation.
L’ONG médicale Physicians for Human Rights – Israel (PHRI) a concentré ses travaux sur le «démantèlement délibéré et systématique du système de santé» à Ghaza. Leur conclusion est sans appel : les opérations militaires israéliennes répondent aux critères de génocide tels que définis dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. En détruisant les hôpitaux, en empêchant l’accès aux soins, et en ciblant les personnels médicaux, cette politique aggrave la détresse sanitaire des habitants, notamment celle des enfants.
La famine guette quotidiennement Ghaza, où les rares centres de distribution de nourriture sont devenus des lieux de menace et de violence. Des témoins rapportent que, devant ces centres, des tirs ciblés sionistes abattent souvent ceux qui cherchent à se ravitailler, empêchant la population de répondre à ses besoins fondamentaux. La situation est si critique que des enfants meurent de faim, leur vie écourtée dans un contexte où l’aide humanitaire peine à pénétrer dans l’enclave.
Les images de cette catastrophe humanitaire ne sont pas seulement celles de bombes et de destructions, mais aussi celles de familles brisées, de familles qui n’ont plus la force d’espérer. La souffrance des Palestiniens est exacerbée par l’incapacité à obtenir de la nourriture, des médicaments, et des soins essentiels. Les enfants, en particulier, sont les victimes innocentes de cette stratégie de destruction. Leur mortalité augmente, la malnutrition se propage, et la vie quotidienne devient un combat absurde pour survivre.
Au niveau international, la gravité de ces crimes a été reconnue par la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour des soupçons de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Par ailleurs, l’Afrique du Sud a lancé une procédure devant la Cour internationale de justice (CIJ), accusant l’entité sioniste de commettre un génocide dans la bande de Ghaza. Ces démarches témoignent de la gravité des accusations portées contre l’entité sioniste.
En somme, la situation à Ghaza incarne une crise humanitaire sans précédent, où la souffrance des Palestiniens atteint des proportions abyssales. La destruction systématique de leurs moyens de subsistance, la violence ciblée contre les civils, y compris la population vulnérable comme les enfants, et l’impasse humanitaire dans laquelle ils se trouvent soulignent l’urgence d’un changement radical.
Nadera Belkacemi