D’Evian à l’Algérie nouvelle
Il y a 62 ans, jour pour jour, à midi, la fin de la guerre de libération nationale était officiellement proclamée. Les accords d’Evian co-signés entre la délégation du GPRA et la République française ont mis fin à un colonialisme de peuplement barbare qui a duré 132 ans. Au terme de ces accords les Algériens étaient invités à s’exprimer quelques mois plus tard par référendum pour consacrer leur indépendance.
Il serait toujours utile de raconter la grande épopée algérienne qui s’est débarrassée d’un colonisateur, aux ambitions génocidaires, comme le furent les Occidentaux en Amérique et en Australie. Mais 62 ans après la fin des négociations d’Evian, il est tout aussi important de dire ce qui a été réalisé. Il faut répondre par des preuves irréfutables à tous ceux qui affirment que l’ Algérie a raté son indépendance. A Paris surtout où se terrent les nostalgiques de l’Algérie française et les néo harkis, les constats censés marquer l’échec des Algériens sont partout. Dans tous les secteurs d’activité, il y a systématiquement des pseudos experts revanchards qui s’emploient à peindre une image détestable de l’Algérie.
Toute cette troupe d’aigris et de mercenaires refuse de voir l’immense travail abbatu par le peuple algérien, son Etat et l’ensemble de ses institutions pour obtenir un taux de scolarisation de plus de 98%, un taux de vaccination des enfants dépassant les 97%, l’électricité fournie à l’écrasante majorité des citoyens. Tout cela est royalement ignoré par les «experts» de pacotille. Aucun de ces faux spécialistes à la mauvaise foi ne charge le système colonial qui avait tous les moyens de réaliser ces performances, mais qui a laissé le peuple algérien mourir dans sa misère. Les serviteurs de l’ancien monde, aujourd’hui définitivement révolu, devraient méditer l’exploit algérien au lieu de considérer le sauvetage de tout un peuple comme une entreprise ratée.
Aujourd’hui, 62 années après les Accords d’Evian, l’Algérie est aux antipodes du «département » qu’elle fut, lorsque les colons y régnaient en maîtres. Même si le combat est encore loin d’être fini, qu’il faut accomplir la mission de diversification économique, de parvenir au plein emploi, d’éradiquer la bureaucratie, parfaire l’édification du système éducatif, l’Algérie est, faut-il le souligner 1ere en Afrique en Indice de développement humain, première également en sécurité alimentaire. Mais les Algériens ne s’en satisfassent pas. ils travaillent à rendre plus efficace leur système économique national. Cette insatisfaction ne doit pas être interprétée comme une déception. Bien au contraire, les citoyens sont les premiers à montrer leur fierté de l’Algérie d’aujourd’hui et fournissent des effort pour donner corps à l’Algérie nouvelle.
Par Nabil.G