Le Président propose de «poursuivre les préparatifs de l’exercice de simulation d’une opération de déploiement d’une mission de soutien à la paix, prévu fin 2024, dans l’ambition de maintenir un haut niveau de préparation

Le président de la République a considéré, dans un discours lu en son nom , ce dimanche à Accra, par le Premier ministre, que les pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine ont tracé «un objectif amplement stratégique, dont la consécration, sur le terrain, devrait aboutir aux résultats auxquels nous aspirons tous, des résultats à même de contribuer à assurer un avenir meilleur pour nos peuples». Le Président Tebboune, qui intervenait dans la cadre de la 6e réunion entre l’UA et les communautés économiques régionales, a indiqué que «l’Algérie qui a assure la présidence de la Capacité régionale de l’Afrique du Nord, l’un des cinq organes de la Force africaine en attente, poursuit ses efforts à l’effet de renforcer l’opérationnalisation de ce mécanisme régional et de lui permettre, ainsi, de contribuer efficacement au maintien de la paix et de la sécurité en Afrique».

Cette responsabilité a permis, dira le chef de l’Etat, de constater la mobilisation des pays membres de cette «capacité régionale», composée de  la République arabe d’Egypte, de l’Etat de Libye, et de la République arabe sahraouie démocratique. Et le président Tebboune de féliciter «en toute fierté, de l’annonce publiée par la Commission de l’Union africaine, qui vient affirmer la pleine disponibilité de la Capacité régionale de l’Afrique du Nord.» Pour le chef de l’Etat cette «annonce vient couronner une série de visites d’inspection ayant permis aux experts de l’Union africaine et de l’Organisation des Nations Unies de s’enquérir des capacités militaires, civiles et logistiques que recèle la Capacité régionale de l’Afrique du Nord, l’habilitant, conformément aux normes internationales, à prendre part aux opérations de maintien de la paix au niveau continental».

Le président de la République n’a pas manqué de relever le caractère encourageant de cette annonce des pays membres pour «poursuivre les préparatifs de l’exercice de simulation d’une opération de déploiement d’une mission de soutien à la paix, prévu fin 2024, dans l’ambition de maintenir un haut niveau de préparation et d’assurer une réponse rapide et efficace aux situations impérieuses et urgentes».

Ce volet, qui concerne la paix et la sécurité en Afrique que les Africains se doivent d’assurer eux-mêmes sans ingérences étrangères, le Président Tebboune propose un accueil favorable à «l’annonce de l’opérationnalisation de la Capacité de la Région Afrique du Nord». Cela est conditionné, dira le chef de l’Etat par un «soutien nécessaire et indispensable au Secrétariat exécutif de la Capacité de la Région Afrique du Nord». L’enjeu est de taille et consiste, notamment à «la mise en œuvre de l’exercice de simulation programmé, qui constituera une valeur ajoutée pour la préparation de la Force africaine en attente».

Un acte pratique qui donnera le ton à la volonté de l’Afrique de gérer sa sécurité en interne. Cela ne saurait cependant être effectif qu’avec «l’adoption du mémorandum d’entente relatif à la Force africaine en attente entre la Commission de l’Union africaine, d’une part, et les Communautés économiques régionales et les mécanismes régionaux, d’autre part», a indiqué le Président.

Le Président Abdelmadjid Tebboune préconise enfin d’ «aller de l’avant dans la révision du concept stratégique de la Force africaine en attente afin de l’adapter davantage à la doctrine de l’Union africaine concernant les opérations de maintien de la paix tout en lui mobilisant l’appui nécessaire en tant que partie intégrante de l’architecture africaine de la paix et de la sécurité».

Le Président ne va pas par quatre chemins et propose  l’activation du «rôle de la Force africaine en attente dans la concrétisation de +l’Afrique à laquelle nous aspirons+, une Afrique sûre, stable, intégrée et prospère». Et de poursuivre : «Une Afrique qui contribue, avec responsabilité, à relever les défis liés à la paix et la sécurité».

Dans ce cadre, le Président affirme réitérer «la détermination de l’Algérie à agir, en sa qualité de membre non-permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, pour défendre les intérêts du continent africain».

Le Président s’engage à diriger les efforts de l’Algérie au Conseil de sécurité «pour instaurer la paix et la sécurité internationales». Cette lutte doit se poursuivre, en ce sens que «le génocide barbare commis par les forces de l’occupation à l’encontre du peuple palestinien» doit être combattu. A cette occasion, a dit le chef de l’État «nous réaffirmons notre solidarité immuable et notre soutien indéfectible au peuple palestinien sans défense jusqu’au recouvrement de tous ses droits légitimes, en tête desquels l’établissement de son Etat indépendant avec pour capitale Al-Qods».

Yahia Bourit

L’UA approuve les recommandations du Président de la République concernant l’activation de la NARC

La 6e réunion semestrielle de l’Union Africaine (UA) a pris acte du rapport soumis par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de président de la Capacité régionale de l’Afrique du Nord (NARC), lequel s’inscrit dans le cadre de l’activation de la Force africaine en attente (FAA) étant l’un des principaux piliers de l’architecture africaine de la paix et de la sécurité.

La déclaration finale de la réunion a approuvé les recommandations contenues dans le rapport en question.

Pour rappel, le Président de la République avait recommandé, dans le rapport, lu en son nom par, le Premier ministre Nadir Larbaoui, la nécessité de renforcer les acquis réalisés et de consolider les résultats obtenus, à travers:

Premièrement: accueillir favorablement l’annonce de l’opérationnalisation de la Capacité régionale de l’Afrique du Nord.

Deuxièmement: Assurer le soutien nécessaire et indispensable au Secrétariat exécutif de la Capacité régionale de l’Afrique du Nord, en vue de la mise en œuvre de l’exercice de simulation programmé, qui constituera une valeur ajoutée pour la préparation de la Force africaine en attente.

Troisièmement: Accélérer l’adoption du mémorandum d’entente relatif à la Force africaine en attente entre la Commission de l’Union africaine, d’une part, et les Communautés économiques régionales et les mécanismes régionaux, d’autre part.

Quatrièmement: Aller de l’avant dans la révision du concept stratégique de la Force africaine en attente afin de l’adapter davantage à la doctrine de l’Union africaine concernant les opérations de maintien de la paix tout en lui mobilisant l’appui nécessaire en tant que partie intégrante de l’architecture africaine de la paix et de la sécurité.