
Le football oranais poursuit son déclin après avoir été auparavant l’un des pôles de développement du sport le plus populaire du pays.
Tous ses clubs ont, de nouveau, quitté l’épreuve de la Coupe d’Algérie dès les premiers tours.
D’ailleurs, la wilaya d’Oran ne compte désormais qu’un seul représentant dans la »Dame » Coupe, qui revient cette saison après une interruption de trois années.
Il s’agit de la JS Bendaoud, co-leader du championnat Inter-Régions (Gr-Ouest), qui aura la lourde mission de défier la JS Saoura (Ligue 1), le 9 décembre prochain, au stade du 20 août à Béchar en clôture des 32es de finale.
Avant cela, le MC Oran, le club phare la capitale de l’Ouest du pays, a quitté la Coupe d’Algérie en ouverture des 32es de finale, après son élimination surprise vendredi, sur son terrain devant un club du troisième palier, à savoir, l’olympique Akbou, qui a validé son billet pour les 16es de finale aux tirs au but (1-1 a.p).
Cet échec est venu enfoncer davantage les « Hamraoua », dont le dernier titre en Coupe d’Algérie remonte à 1996, au moment où ils font face à une crise multidimensionnelle qui risque de mettre en péril leur avenir en Ligue 1.
Après le MCO, le tour est venu, samedi, au club voisin le RCG Oran, de quitter aussi la compétition dès les 32es de finale après s’être incliné lourdement sur son terrain également face à l’AS Khroub (7-2), même si cette élimination était prévisible compte tenu de la différence de niveau entre les deux clubs.
En effet, le RCGO évolue en quatrième division, alors que son hôte est actuellement en tête du classement du groupe du Centre-Est de la ligue 2 affichant prématurément ses ambitions d’accéder parmi l’élite.
Avant ces 32es de finale, tous les clubs oranais, toutes divisions confondues, ont été éliminés de la Coupe aux tours régionaux, alors que le doyen des équipes de l’ouest algérien, l’USM Oran, ne s’est même pas engagé dans l’épreuve.
Dans les milieux footballistiques oranais, on regrette énormément le mauvais sort que subit le football local après avoir longtemps brillé par le passé, lorsqu’il était un véritable réservoir de jeunes talents au profit des différentes sélections nationales.
Ce net déclin des clubs oranais est traduit aussi par leur parcours dans divers championnats locaux, où pratiquement tous pataugent dans les bas du classement.
Certains ne cessent d’ailleurs de manger de leur pain noir, à l’image de l’O Arzew, qui luttait depuis quelques saisons pour monter en première division pour se retrouver cette saison à jouer dans la Régionale 1 d’Oran, équivalent du quatrième palier.
Cela est valable aussi pour plusieurs équipes oranaises au passé pourtant glorieux, à leur tête le MCO et l’ASMO, qui vivent chaque saison les mêmes problèmes, patientant jusqu’aux dernières journées de leurs championnats respectifs (Ligue 1 et 2) pour éviter la relégation en division inférieure.
L’ancien international algérien, Si Taher Cherif El Ouezzani, a estimé, à ce propos, que le football oranais traverse une « crise financière et une autre de gestion », citant la situation critique de son équipe de toujours le MCO, « qui attend d’être affiliée à l’une des sociétés nationales pour la sauver d’un avenir incertain, exactement comme cela a été fait pour d’autres clubs de différentes régions du pays », a-t-il insisté.
Il a, en outre, estimé que les interminables problèmes des clubs oranais ont poussé leurs meilleurs joueurs à aller monnayer leurs talents sous d’autres cieux profitant des avantages financiers que leur offrent les formations les plus nanties du pays, selon les dires du champion d’Afrique avec la sélection algérienne en 1990.