Pour le premier responsable de la compagnie pétrolière nationale, «cette coopération va permettre à nos deux compagnies de se connaître mieux et de chercher des opportunités de partenariat et développer ainsi la coopération Sud-Sud».
Première entreprise africaine en matière d’investissement dans le continent noir, Sonatrach confirme son rang de leader, à travers un protocole d’entente signé, hier, à Alger avec la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC). Entrant dans le cadre du renforcement de la coopération dans le domaine des hydrocarbures, ce protocole co-signé par le DPG de Sonatrach, Toufik Hakkar, et le directeur général de SNPC, Maixent Raoul Ominga, est censé asseoir les bases d’une collaboration «effective et durable». L’effectivité et la durabilité suppose des contrats dans un futur proche dans l’exploration, l’exploitation, la transformation et le transport des hydrocarbures. Les principaux cadres de la SNPC sont en Algérie depuis hier. Ils visiteront plusieurs installations de Sonatrach, tel que le champ pétrolier de Hassi Messaoud, le champ gazier de Hassi R’mel, la zone industrielle d’Arzew et la raffinerie d’Alger, ainsi que les institutions de formation notamment l’Institut algérien du pétrole (IAP) à Boumerdes et de Sonatrach Management Academy «SMA» à Oran. «la visite de la délégation congolaise intervient dans le cadre de la coopération initiée suite aux réunions de l’Organisation des producteurs africains de pétrole (APPO), affirmant que cette visite permettra à la délégation de connaître Sonatrach et de partager l’expérience et l’expertise avec ses cadres sur toute la chaîne pétrolière et gazière», a indiqué M.Hakkar. Le PDG de Sonatrach a affiché une réelle détermination à avancer avec le partenaire congolais, en affirmant vouloir travailler «ensemble sur un partage de cette expérience à travers les centres de formation de Sonatrach, l’IAP et l’école SMA». Pour le premier responsable de la compagnie pétrolière nationale, «cette coopération va permettre à nos deux compagnies de se connaître mieux et de chercher des opportunités de partenariat et développer ainsi la coopération Sud-Sud». L’intention est donc explicite et l’ambition de briller en Afrique l’est tout autant pour Sonatrach, dont le PDG retient l’existence de «beaucoup d’atouts» pour développer ce partenariat avec SNPC. Il faut savoir qu’à travers ce protocole d’entente, les deux compagnies «vont travailler ensemble pour développer un modèle de transition énergétique d’une manière à répondre et respecter les objectifs de développement des deux parties et pour chercher la voie de l’Afrique», a-t-il encore soutenu.
Le PDG a précisé que cet accord va permettre aux deux compagnies de travailler ensemble dans le domaine de l’exploration au Congo, un pays qui dispose selon lui d’importantes réserves en hydrocarbures, indiquant que des commissions mixtes seront installées à cet effet. De son côté, le directeur général de la SNPC a mis en avant les relations de coopération existantes entre la République du Congo et l’Algérie, notamment à travers les différentes réunions tenues pour relancer l’APPO, dans un contexte économique particulier.
A ce propos, il a affirmé que «les deux compagnies devaient renforcer la coopération Sud-Sud pour éviter de nouvelles surprises», assurant que «la délégation congolaise est venue chercher auprès de Sonatrach un partenariat solide et durable». Affirmant que l’Algérie et Sonatrach sont un exemple à suivre dans le domaine de l’énergie, M. Ominga a souligné que sa visite au niveau de la compagnie algérienne et de ses installations «permettra à la délégation de repartir avec un bon témoignage auprès des autorités congolaises, à leur tête le chef de l’Etat et le ministre des Hydrocarbures». Il a rappelé, dans ce contexte, le soutien apporté par Sonatrach en 1974 à la République du Congo dans le domaine des hydrocarbures, ajoutant que la société congolaise des pétroles compte beaucoup sur l’expertise de Sonatrach, qualifié de société «exemplaire», pour «renouveler cette coopération».
Yahia Bourit