Embellissement et maintenance du cadre urbain: Le renoncement
Au début de septembre 2015, il y a un peu plus de cinq ans, Oran célébrait à sa façon le «succès» de sa candidature à l’organisation des Jeux méditerranéens prévus initialement au deuxième trimestre 2021. Une soirée musicale organisée au théâtre de verdure et un grand dîner offert à l’hôtel Méridien avaient alors rassemblé les autorités locales en poste à l’époque ainsi que tous les acteurs et institutions se disant «impliqués» dans l’organisation de l’événement. Aujourd’hui, avec le recul, et surtout le changement d’ambiance et de décor imposé sur la scène politique et sociale par le mouvement populaire du Hirak, on se rend compte de l’ampleur des gesticulations de ces nombreux « personnages» qui se bousculaient alors pour figurer aux premiers rangs de la «notoriété sociale». A côté de certains anciens membres du Comité olympique algérien (COA), de sphères sportives officielles, d’anciens champions sportifs, on pouvait comme toujours, compter une faune de représentants du mouvement associatif devenus incontournables au décor des façades de la démocratie participative. Il est vrai, à l’époque, que l’organisation des Jeux méditerranéens de 2021, attirait beaucoup d’intérêts et constituait même un nouveau terrain de convoitises qui allait nourrir des luttes intestines pour le contrôle des opérations. La 19ème édition des J.M était alors présentée comme un événement important, voire même décisif, pour l’avenir économique, sportif, touristique et urbain de la ville d’Oran et de sa Région. Encore fallait-il espérer que ces J.M puissent s’inscrire à l’avance dans une dynamique crédible et une stratégie réfléchie de développement local et d’amélioration du cadre urbain. Il est vrai que des crédits importants ont été affectés depuis ces dernières années au financement de divers grands projets importants, dont un nouvel aéroport, une nouvelle autoroute d’accès au port, et des infrastructures sportives d’envergure. Il y a déjà plus de cinq ans que ces Jeux méditerranéens de 2021 étaient installés en échéance incontournable pour finaliser toutes les actions et opérations inscrites au vaste programme de préparation de l’événement… Aujourd’hui, on ne peut que déplorer les échecs et les retards cumulés dans la prise en charge de bon nombre d’actions annoncées, notamment en matière d’embellissement et de maintenance du cadre urbain… Le marché des Aurès, le Grand Hôtel, le téléphérique, les quartiers clochardisés, les bidonvilles, le squat des bâtisses en ruine, et bien d’autres opérations en instance depuis des années montrent l’ampleur de l’échec et du renoncement qui plane depuis toujours sous le ciel oranais…
Par S.Benali