Evênement

En attendant les grandes reformes

Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a donné hier mardi le coup d’envoi officiel de l’année scolaire 2021-2022 à partir de l’école primaire «Abraz Mohamed» dans la commune de Mohammadia à Alger. Une rentrée scolaire qui a été qualifiée de réussie, même si pour beaucoup il ne s’agit pas de réussir une rentrée scolaire, mais de réussir une année scolaire. Une rentrée scolaire qui, pour rappel, était prévue pour le 7 septembre dernier, mais reportée à cause de la précaire situation sanitaire et les ravages causés par le variant Delta cet été.
Quoi qu’il en soit, ce sont ainsi plus de 10 millions d’élèves des trois cycles qui ont rejoint les bancs d’école pour une année scolaire qui doit faire face à plusieurs défis, à commencer par la pandémie de la covid-19. Encore une fois tout doit se dérouler dans le strict respect du protocole sanitaire mis en place par le secteur. Mais il faut aussi réussir la campagne de vaccination lancée par les pouvoirs publics, et qui malheureusement à ce jour, n’arrive pas à prendre son envol à cause de la réticence exprimée par les employés du secteur. A ce jour, et selon les chiffres officiels communiqués par la tutelle, l’opération de vaccination des personnels de l’Education nationale contre la Covid-19 a touché un peu plus de 80.000 employés sur les 740.000 fonctionnaires que compte le secteur, autrement dit un pourcentage de 11% seulement, ce qui reste très insuffisant pour le moment.
L’autre défi qui attend le secteur aussi cette année se trouve sur le front social, où plusieurs syndicats du secteur remettent sur la table plusieurs questions d’ordre pédagogiques, ainsi que des revendications sociales face à la dégradation du pouvoir d’achat chez les travailleurs du secteur. La surcharge des classes, malgré le système des cours en groupes qui nécessitent la mobilisation d’un important personnel qui fait défaut à l’école algérienne, est aussi un autre défi à relever par le secteur.
Enfin et c’est peut être le plus important, l’école algérienne doit sortir de sa léthargie et engager des reformes en profondeur pour faire de ce lieu, un lieu dédié uniquement dédié à la sciences et au savoir et non aux idéologie et aux débats politiques. Mais c’est là un tout autre sujet qui n’est pas encore à l’ordre du jour et qui nécessite un courage et des convictions bien solides.

Par Abdelmadjid Blidi

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