Le stade olympique du complexe Hadefi Miloud est l’une des importantes structures sportives réalisées à Oran ces dernières années. Il a accueilli une partie des disciplines de la dernière édition des jeux méditerranéens organisée il y’a presque un an à Oran. Mais la question que se pose beaucoup d’Oranais est comment rentabiliser cette nouvelle structure, qui accueille périodiquement des matchs, mais malheureusement, les autres structures restent inexploitées en attendant la tenue des jeux arabes dans la deuxième ville du pays.
L’Etat a fourni ces dernières années des efforts considérables pour la réalisation de nouveaux stades, comme ce fut le cas du stade Nelson Mandela, Douera, Tizi Ouzou et d’autres projets sont prévus à Constantine et El Bayad. Cette nouvelle donne fait que le stade d’Oran est dans une certaine « concurrence » pour abriter les matchs et les compétitions, les stades sont là et le stade d’Oran doit avoir sa place et être de plus en plus rentabilisé. Le stade est équipé de tous les équipements nécessaires dont un stade d’entraînement et un centre nautique à cela s’ajoute une salle omnisport de classe mondiale.
Le wali d’Oran a annoncé récemment qu’il œuvre pour que le MCO puisse recevoir ses adversaires au stade de Belgaid dès la saison prochaine. Est-ce que c’est suffisant? Quand ont sait que seulement l’esplanade du nouveau stade attire beaucoup de visiteurs chaque après-midi, pourquoi ne pas ouvrir le stade aux visiteurx? Peut-on ouvrir un musée pour le MCO ou même pour le football algérien, pour que le stade d’Oran attire de plus en plus de visiteurs. Peut-on organiser des concerts et des galas notamment durant la saison estivale? Beaucoup de questions sont posées par les Oranais, car il faut avoir une nouvelle vision de gestion de structures sportives, une vision économique qui permettra de renflouer les caisses et assurer une maintenance et un entretien continuel d’un bijou architectural qui est le stade d’Oran.
Le naming… une nouvelle façon de sponsoring
Par ailleurs, il est à rappeler que dans le monde, c’est plutôt le naming qui est utilisé pour les stades, afin de renflouer les caisses et assurer un bon entretien de ces structures. Le naming est une pratique spécifique de parrainage qui consiste à attribuer le nom d’une marque ou d’une société marraine à une enceinte sportive (le plus souvent un stade), à une compétition, un classement, une équipe afin de profiter de sa visibilité. Les accords de dénomination publicitaire sont généralement des accords de longue durée, conclus pour une période comprise entre 15 et 30 ans. Cette pratique vise à remplacer un nom ancien par un nouveau nom pour raison commerciale et dans un but publicitaire. La formule est appliquée en Grande-Bretagne comme pour les stades l’Emirates Stadium d’Arsenal, l’Etihad Stadium de Manchester City, le University of Bolton Stadium de Bolton. Elle concerne aussi une majorité des stades en Allemagne.
Une pelouse exceptionnelle
Il est à rappeler que parmi les atouts du stade d’Oran figure la pelouse hybride. Elle est dotée aussi d’un système d’arrosage utilisé pour la première fois dans les enceintes de football en Afrique. Il s’agit d’un système d’arrosage assisté par ordinateur dont le programmateur est accordé à la station de météo de l’aéroport international d’Oran par wifi. La pelouse du stade d’Oran est une pelouse hybride renforcée qui est utilisé dans beaucoup de stades en Europe, comme ceux de l’Olympique Lyonnais, Bordeaux, Toulouse Montpellier, Marseille, Lorient, Rennes et les centres d’entrainement du Real Madrid et d’Arsenal. Une pelouse hybride est une technologie de pelouse alliant gazon naturel et microfibres synthétiques.
Les technologies de pelouse hybride sont principalement utilisées dans les stades et terrains d’entraînement des clubs professionnels de football. AirFibr a été développé pour repousser les frontières techniques des pelouses sportives et concilier à la fois des problématiques de sécurité des joueurs des staffs médicaux et techniques, des problématiques d’entretien des jardiniers et des problématiques de rentabilité des gestionnaires de stade. Cette technologie composée de microfibres synthétiques recyclées, de sable et de granules de liège naturel lui confère des propriétés de résistance, de performance et de flexibilité de la surface. L’avantage de cette dernière technique offre aux stades une flexibilité dans la gestion du terrain. En effet, en moins d’une semaine, la pelouse est changée et jouable. Grâce à ce délai court entre le placage et l’accueil d’un match, il est désormais possible d’augmenter le taux d’utilisation des stades, notamment en accueillant des événements socio-culturels (concerts, festivals…) tout au long de l’année.
Fethi Mohamed