Oran est t-elle devenue la capitale des soins lambda et de surcroît de haut niveau, en plus de la réparation des erreurs médicales commises dans de très «brillantes» cliniques étrangères sournoisement tant vantées à coups de campagne de médiatisations aux couleurs tant chatoyantes ?

Rien n’indique le contraire, tant que de nombreux Algériens et Algériennes qui finissent par se remettre en cause en abandonnant de prime à bord la filière étrangère pour se remettre entre les mains réparatrices des médecins spécialistes locaux, Algériens.
Ces patients exceptionnels ont dans leur majorité vécu et subi des situations à la fois exceptionnelles et invraisemblables avant de finir par se plier à leur triste sort en sollicitant très souvent l’indulgence des médecins algériens auxquels ils ont pourtant tourné le dos en avantageant la piste étrangère pour des services payants assumés gratuitement en Algerie, et très souvent à Oran, à l’EHU 1e Novembre 1954 de l’USTO.
Ces patients exceptionnels sont, dans leur totalité, constitués d’hommes, de femmes et de jeunes qui ont fait l’objet d’escroqueries et arnaques qu’ils ont subies dans des cliniques étrangères en plus du fait qu’ils n’aient pas reçu des soins pour lesquels ils ont dépensé, à l’avance et sans recours, d’importants budgets en devise.

Payer à l’avance

Plus grave, ils s’en sortent dans plus d’un cas avec des contusions, horions et des risques de traîner de lourdes maladies dermatologiques comme des cancers de la peau et autres infections très souvent aux conséquences irrémédiables alors que plusieurs autres infections exigent du temps et d’intenses soins hautement spécialisés avant de venir à leur bout.
Le Chef de service maxillo-facial et de la chirurgie réparatrice de l’Ehu d’Oran, le Professeur Hireche, connait parfaitement et de bout en bout cette histoire.
Il ne tourne aucunement le dos à ses concitoyens ayant pourtant boudé le service local pourtant gratuit en optant pour le médecin étranger contre d’importantes sommes d’argent à verser d’avance.
«Nous ne sommes pas rancuniers », dira le professeur Hireche, mettant en valeur le serment d’Hippocrate et les valeurs intrinsèques de la noble profession, la médecine.
Cette histoire n’est en fait qu’à ses débuts.
Ses prémices sont, contre toute attente, annonciateurs d’une longue question d’arnaque à grande échelle.
Elle est, de surcroit, perpétrée au nom de la profession noble, la médecine.
Ses différents chapitres reposent sur des hauts soins très souvent esthétiques sollicités par des Algériens auprès des cliniques étrangères, très précisément en Tunisie, en Turquie, en France et en Espagne.

L’illusion

Faisant miroiter le luxe et la beauté esthétique digne des films hollywoodiens en les médiatisant à travers les réseaux sociaux, ces centres dits de hauts soins, n’assument en fait rien de plus et dans plus d’un cas que des soins ordinaires n’ayant rien de réel avec les images et vidéos mirobolantes qu’elles relayent à longueur des journées sur Facebook, Youtube, TikTok et autres plateformes internet.
Sinon comment interpréter le fait que de nombreux postulants à ces soit disant soins réparateurs rentrent dans plus d’un cas déçus, non soignés hormis les petits coups de maquillage qui disparaissent au bout de quelques jours laissant apparaître d’importants stigmates à réparer par la suite? Ce n’est pas tout.
Ces patients, obnubilés par la médecine d’ailleurs, regagnent, dans plusieurs cas, le pays avec de gravissimes cicatrices et d’épouvantables séquelles leur ayant été causées par ces médecins d’outre-mer.
Toute la problématique réside à ce niveau.
Car, la victime, n’en sachant plus à quel saint se vouer, se retrouve livrée à une course contre la montre ne serait est ce que pour sauver ce qui reste de son organisme, en plus du fait qu’elle ne sait plus à quelle institution se plaindre en se rendant certes compte qu’elle s’est tout bonnement faite arnaquée.

Tout ce qui brille n’est pas or

Ne trouvant rien de mieux à faire, le patient en question s’en remet aux services des médecins de son propre pays, à leur tète le professeur Hireche, chef de service maxillofacial et de la chirurgie esthétique et réparatrice prés l’Établissement Hospitalier 1e Novembre 1954 de l’USTO.
«Nous avons procédé à plus de 10 cas de corrections et des réparations de graves anomalies et de graves déformations perpétrées par des praticiens étrangers dans des cliniques étrangères ciblées par des malades Algériens en quête de soins esthétiques », dira le professeur Hireche.
«La majeure partie des patients ont subi des interventions au botox et chirurgie plastique qui se sont avérées hautement dangereuses», a-t-il ajouté.
Leader dans ce domaine, ledit service est prototype et unique en Algérie et prend en charge gratuitement toutes les imperfections médicales perpétrées à l’étranger contre ces Algériens croyant que la médecine a amplement évolué ailleurs.
Cela survient alors que le même service de l’hôpital de l’USTO n’a rien à envier à ces cliniques étrangères.
Ce dernier prodigue des soins aux standards internationaux avec médecins et chirurgiens hautement spécialisés ayant inéluctablement fait, et à plusieurs reprises, montre de leurs compétences et de leurs prouesses en s’en sortant vainqueurs de situations délicates en procédant à des interventions toutes aussi délicates exigeant un grande maniement du bistouri et de l’outil réparateur.
Yacine Redjami