Enfin une gare routière à Aïn El Turck…
Un projet de réalisation d’une gare routière à Aïn El Turck, annoncé depuis prés de quinze ans, vient enfin d’être remis sur la table par le wali d’Oran lors de sa visite effectuée la semaine dernière dans la daïra.
Le wali a indiqué que la contrainte liée à l’assiette foncière a été levée suite la réquisition d’un terrain pour utilité publique situé au niveau de l’ancienne cave agricole à la sortie Est de Aïn El Turck.
Le wali a ordonné aux services agricoles concernés d’entamer les procédures réglementaires devant permettre le transfert de l’assiette au projet urbain.
Suite à cette annonce, bon nombre d’habitants de la daira ont exprimé leur satisfaction et leur soulagement de voir enfin cette commune, à très fort potentiel touristique, dotée d’une gare routière digne de ce nom.
«Mieux vaut tard que jamais» affirmaient des mauvaises langues qui ne s’empêchent pas de critiquer les méthodes de gestion des anciens décideurs locaux jugés incapables de prendre de telles initiatives pourtant urgentes et évidentes.
Il est vrai que la formule de réquisition d’une parcelle de terrain pour utilité publique a été très rarement utilisée par les anciens wali de passage à Oran, alors que l’on sait que des terrains et des vieilles constructions, tels des hangars et des caves à vin restent abandonnés durant des décennies pour d’obscures raisons juridiques.
Parfois même, sur le tissu urbain oranais, des carcasses d’immeubles inachevés et de grandes façades de magasin restent lamentablement abandonnés et fermés des décennies durant suite à des litiges insolubles entre héritiers ayant eu recours aux tribunaux.
Ce genre d’images détestables est visible dans certaines grandes artères du centre-ville, sans que cela ne dérange les gestionnaires élus de l’APC.
S’agissant d’un projet d’utilité publique important pour la mobilité et la dynamisation du tourisme balnéaire, il était urgent de trouver un terrain d’implantation pour cette infrastructure attendue depuis longtemps.
On sait que les plages d’Aïn El Turck, dont Bousfer et El Ançor, accueillent chaque été des milliers d’estivants venus de tous les coins du pays et même de l’étranger.
Mais des observateurs avertis soulignent que la réalisation d’une gare routière pour cette daïra ne permettra pas forcément à elle seule de résoudre tous les problèmes à l’origine de l’anarchie et des dérives qui pèsent sur le secteur des transports et de la circulation dans cette région, surtout en période estivale.
Les chauffeurs de bus, les taxieurs et les clandestins se résoudront-ils tous enfin à respecter les règles et les pratiques de la profession conformément aux normes et aux conditions fixées par le règlement ? Le schéma de fonctionnement et d’organisation des flux de transport sera-t-il suffisamment efficace et crédible ? Autant de questions qui restent posées, surtout quand on connaît l’état des lieux des plus médiocres du transport urbain et de la circulation à Oran…
Par S.Benali