L’université algérienne contribuera à la lutte contre la corruption à travers l’élaboration de programmes de formation et d’enseignement visant à combattre le phénomène.
Des programmes de recherche sur la prévention et la lutte contre la corruption sont également prévus à l’avenir. C’est ce qui ressort de l’accord-cadre signé jeudi dernier par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption.
L’accord-cadre a été signé au siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique par le ministre du secteur, Kamal Baddari et la présidente de le Haute Autorité, Salima Mesrati.
L’objectif est d’asseoir des politiques et élaborer des programmes communs de formation, d’enseignement, de sensibilisation et de recherche sur la prévention et la lutte contre la corruption, en sus de préparer des projets de recherche et d’organiser des rencontres, des manifestations et des activités scientifiques pour échanger les vues sur les questions inhérentes à ce domaine.
La formation d’une commission conjointe entre le ministère et la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, a été annoncée par M. Baddari. Il a indiqué que cette commission aura comme mission le suivi de l’état de mise en œuvre des clauses de l’accord signé entre les deux parties.
Donnant plus de détails sur l’accord, le ministre a indiqué qu’il comporte des axes principaux liés notamment à l’élaboration de programmes de formation sur les principes de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption ainsi que l’insertion de programmes et de matières d’enseignement et de formation et des thèmes de recherche scientifique du même contenu.
Il a précisé aussi que le travail entre les deux parties en vertu dudit accord permettra de faire face et lutter contre toutes les formes de corruption, à l’effet de moraliser la vie publique en Algérie, notamment au double plan social et économique. « L’objectif de la moralisation se veut stratégique pour l’université algérienne d’aujourd’hui », a déclaré le ministre.
De son côté, Mme Mesrati a indiqué que la signature de l’accord « s’inscrit dans le cadre des rôles qui lui sont assignés et qui englobent l’aspect pédagogique, de formation et de la recherche scientifique ». « Cet accord constituait une première étape dans le cadre de la valorisation, de la promotion et du transfert des produits de la recherche scientifique, ainsi qu’une opportunité en vue de bénéficier des expertises des académiciens et des produits des laboratoires et des centres de recherche universitaire, à l’effet de les employer, de les exploiter et de les investir en matière de lutte contre la prévention et la lutte contre la corruption », a-t-elle déclaré. Elle a affirmé enfin que l’Autorité et après avoir été promue d’une institution de consultation à une institution de contrôle après le dernier amendement constitutionnel (2020), œuvre à s’ouvrir sur les différents établissements et secteurs qui peuvent contribuer à promouvoir le concept de la prévention et de la lutte contre la corruption.
Mohand S