Enseignes et Affichage publicitaire : le règne de l’anarchie et de la clochardisation
Le wali en poste depuis seulement trois mois n’a pas tardé à son tour d’adresser aux services communaux concernés de fermes directives pour assainir l’état des lieux déplorable de l’affichage publicitaire au niveau des communes de la wilaya, en particulier sur le territoire des communes dites du «Grand Oran» entourant le chef lieu de wilaya.
On a ainsi appris la semaine dernière qu’une énième opération de démantèlement de panneaux publicitaires et plaques de signalisation installés anarchiquement sera lancée dans les tout prochains jours à Oran.
Selon les services de la wilaya, il s’agit de procéder à la normalisation, non seulement des grands panneaux publicitaires mais aussi des enseignes et des plaques de signalisation et de localisation d’une activité économique et commerciale.
Des panneaux, plaques et autres modes d’affichage installés illicitement sur des poteaux d’éclairage public, scellés aux murs d’immeubles d’habitat collectif, plantés au milieu du trottoir et parfois même accrochés autour d’un tronc d’arbre d’une plantation urbaine.
Ces plaques non conformes à la réglementation en matière d’affichage devraient donc, en principe, étre démantelées. Les grands panneaux d’affichage installés par différents opérateurs privés seront de nouveau recensés et feront l’objet d’un contrôle de la situation des paiements par les exploitants des taxes et droits de concession d’espace pour l’occupation du domaine public par l’outil publicitaire.
Et comme souvent en pareil cas, on indique que les opérateurs défaillants feront l’objet de «mise en demeure» exigeant le paiement des droits et taxes à la Commune. Il est vrai que les autorités locales insistent sans cesse sur l’impératif pour les APC de récupérer leurs recettes et de valoriser leurs sources de revenus à travers une meilleure gestion financière.
On sait malheureusement que depuis l’arrivée des opérateurs privés sur ce marché de l’affichage publicitaire, certains ignoraient, ou faisaient semblant d’ignorer, les lois régissant le créneau publicitaire, en particulier l’obligation de s’acquitter chaque année des droits et taxes concernant l’utilisation des biens ou de l’espace public sur le territoire de la commune.
Profitant du manque de culture et de compétence en matière de gestion de l’affichage publicitaire par les APC, certains opérateurs se sont installés il a plus de vingt ans à Oran sans avoir dépensé le moindre dinar au profit de la caisse communale.
Depuis quelque temps il est vrai que les données ont changé en faveur d’une meilleure maîtrise de la gestion et du fonctionnement de cette activité. Mais beaucoup reste encore à faire pour parvenir à éradiquer les dérives et la clochardisation visible ici et là en matière d’affichage et de signalisation.
Par S.Benali