
Entrevue du Président de la République avec les médias : la presse internationale scrute les positions de l’Algérie
La presse internationale s’est intéressée aux déclarations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, relatives à plusieurs secteurs qu’il a tenues lors de l’entrevue périodique avec les représentants des médias nationaux, diffusée vendredi dernier.
Les propos du président de la République ont trouvé un large écho et ont été scrutés par de nombreuses rédactions à travers le monde. L’intérêt porté à la sortie médiatique du chef de l’Etat confirme la place centrale qu’occupe l’Algérie sur la scène internationale ainsi que l’importance de ses positions sur l’échiquier mondial. En effet, ces rédactions étrangères ont souligné que les messages du chef de l’État constituent de véritables signaux d’orientation, susceptibles d’influencer les équilibres régionaux et les grands enjeux internationaux.
À commencer par les questions liées à la géopolitique, un volet qui a suscité l’intérêt de l’agence de presse italienne Agenzia Nova qui a retenu une formule marquante du Président Tebboune : « Nous avons la stabilité, nous sommes le cœur battant de l’Afrique ». L’article de l’agence met en avant l’image d’une Algérie qualifiée de « cœur battant du continent africain », appelée à consolider son rôle d’acteur équilibré et responsable aussi bien sur le plan régional qu’international. Ainsi, Agenzia Nova a désigné l’Algérie comme « le cœur battant du continent africain », souhaitant « renforcer son rôle d’acteur équilibré et responsable, tant au niveau régional qu’international ».
Un média tunisien, L’économiste Maghrébin, en l’occurrence, s’est intéressé aux relations algéro-tunisiennes en titrant « Tebboune balaie les soupçons d’ingérence ». Le média tunisien rapporte que le président algérien a tenu à clarifier la nature des rapports entre Alger et Tunis, rejetant fermement toute allégation d’ingérence politique. Il a réaffirmé la solidité d’un partenariat bilatéral « exempt de toute ambiguïté », qualifiant les accusations de simples « agitations sans fondement ». « Interrogé sur la nature des relations entre Alger et Tunis, M. Abdelmadjid Tebboune, a choisi de mettre les points sur les i, rejetant toute accusation selon laquelle son pays chercherait à interférer dans les affaires politiques tunisiennes », a écrit le média tunisien. Et d’ajouter : « le chef de l’Etat a insisté sur la solidité du partenariat bilatéral, qu’il décrit comme exempt de toute ambiguïté qualifiant les spéculations d’+agitation sans fondement+ ».
Les déclarations du chef de l’Etat ont été rapportées également par un média mauritanien. Il s’agit de Al Akhbar de Mauritanie qui a mis en exergue la déclaration du président selon laquelle « aucune tentative malveillante ne peut affecter nos relations avec la Mauritanie ».
Le média rappelle que les relations entre les deux pays reposent sur des bases solides, insensibles aux tentatives de déstabilisation. Il a titré en reprenant la déclaration du président de la République : « Aucune tentative malveillante ne peut affecter nos relations avec la Mauritanie ». L’article souligne que les relations entre l’Algérie et la Mauritanie reposent sur des bases solides qu’aucune tentative malveillante ne peut compromettre.
Par ailleurs, l’agence de presse turque Anadolu s’est concentrée sur la position de l’Algérie vis-à-vis de la cause palestinienne. Elle cite le Président Tebboune affirmant que « l’illusion du Grand Israël relève de l’absurde », soulignant qu’aucune solution n’est envisageable en dehors de la création d’un État palestinien dans les frontières de 1967, avec Al-Qods Al-Charif pour capitale. L’agence reprend l’affirmation du président de la République assurant qu’ « Il n’existe pas de solution à la question palestinienne autre que celle fondée sur l’établissement d’un Etat palestinien selon les frontières de 1967 avec Al-Qods Al-Charif comme capitale ».
Le média rappelle que le Sommet arabe organisé à Alger en 2022 avait déjà mis l’accent sur cette vision, insistant sur la nécessité de renforcer l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) comme seul représentant légitime du peuple palestinien. Le président a également rappelé le rôle de l’Algérie à l’ONU, soulignant que 143 États ont soutenu l’admission de la Palestine en tant que membre à part entière, un processus toujours bloqué par l’usage du droit de veto. L’Algérie a « introduit la cause palestinienne à l’Assemblée générale (AG) des Nations unies, 143 Etats ayant voté l’année dernière en faveur de l’admission de l’Etat de Palestine en tant qu’Etat de plein droit et membre à part entière de l’ONU, des voix neutralisées par un véto qui est utilisé jusqu’à ce jour », rappelle l’agence Anadolu.
Pour sa part, le quotidien panarabe Echark Al-Awsat, basé à Londres, a titré : « Tebboune appelle les Algériens à se préparer à faire face à la mère des batailles ». Selon le journal, les déclarations du président traduisent la souveraineté retrouvée de l’Algérie, notamment dans le domaine économique, et son indépendance vis-à-vis des décisions internationales, une posture qui, selon lui, « effraie certains acteurs ».
Le média note que « l’Algérie s’est réveillée » en reprenant les propos du président de la République affirmant que le pays est devenu « effrayant pour certains… L’Algérie s’est réveillée et c’est ce qui leur fait peur ». Echark Al-Awsat relève également les propos du chef de l’État affirmant que « l’Algérie s’est réveillée et c’est ce qui leur fait peur », interprétant ces paroles comme une confirmation du retour en force du pays sur l’échiquier international.
De son côté, Al Quds Alaraby, l’autre média panarabe a choisi de mettre l’accent sur les mesures socioéconomiques annoncées par le président de la République. Le quotidien note que celui-ci a évoqué de nouvelles augmentations de salaires pour les travailleurs ainsi que des revalorisations des pensions pour les retraités. Ces décisions, souligne le média, visent à poursuivre l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens, consolidant ainsi le volet social de la politique nationale.
Mohand S.