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Faire entendre la voix des pays arabes et africains et plaider pour les causes justes : l’Algérie assure la présidence du Conseil de sécurité

L’Algérie assure depuis hier (mercredi) la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU pour le mois de janvier, une présidence qu’elle compte mettre à profit pour continuer à faire entendre la voix des pays arabes et africains et plaider en faveur des causes justes.

Ainsi, un an après son élection en tant que membre non permanent de cet organe onusien, l’Algérie est appelée, en effet, à assumer la présidence du Conseil de sécurité pour un mois, durant lequel une priorité toute particulière sera accordée aux dossiers concernant la situation au Moyen-Orient, notamment en Palestine occupée et à la lutte contre le terrorisme en Afrique. L’Algérie prévoit, à ce titre, d’organiser, au niveau ministériel, le débat public trimestriel du Conseil sur «La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».

15 mois après le début de l’agression sioniste génocidaire contre la bande de Ghaza, le Conseil de sécurité de l’ONU a étalé, au grand jour, son incapacité à assurer même une protection minimale aux populations civiles palestiniennes. En dépit des efforts de ses membres élus, notamment l’Algérie, à lui faire reprendre la voie du dialogue et d’une indispensable responsabilité face au génocide en cours à Ghaza, l’organe principal des Nations unies, chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales, est resté divisé.

Sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, Amar Bendjama, a multiplié les efforts pour obtenir une résolution exigeant un cessez-le-feu «immédiat» et «permanent» à Ghaza. Des efforts qui ont été couronnés de succès en mars 2024 après l’échec du Conseil à adopter plusieurs autres projets de résolutions en raison du véto américain. Par ailleurs, l’Algérie a réussi à relancer la question de l’adhésion pleine et entière de l’Etat de Palestine à l’ONU, dans la perspective de la mise en œuvre de la solution à deux États, consacrée par la légalité internationale en vue de parvenir à une paix juste et durable au Moyen-Orient.

Le Conseil de sécurité, sous la présidence de l’Algérie, tiendra également une réunion sur le processus politique et la situation humanitaire en Syrie, ainsi qu’une autre sur le Yémen. L’Algérie prévoit, en outre, d’organiser une réunion de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme en Afrique. Une réunion est destinée à «débattre de l’expansion des activités terroristes en Afrique et des menaces qu’elles représentent pour la sécurité et la stabilité des pays africains», a souligné le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, lors de sa conférence de presse lundi dernier.

En 2024, l’Algérie a conféré un dynamisme inédit au Conseil de sécurité

Il faut aussi rappeler que l’Algérie a veillé en 2024, dès l’entame de son mandat en janvier dernier en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, à mettre tout le monde devant ses responsabilités face à des situations de conflits d’une extrême gravité et d’injustice, et a ardemment défendu les causes justes, notamment celles des peuples palestinien et sahraoui.

Profitant de son nouveau statut au sein de cet important organe de l’ONU, l’Algérie, sous la direction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, n’a ménagé aucun effort pour faire entendre la voix des pays arabes et africains, et assurer la défense des intérêts stratégiques communs sur les différentes questions relevant des compétences du Conseil de sécurité. Faisant de la question palestinienne une «priorité absolue» au Conseil de sécurité, conformément aux instructions fermes du président de la République, l’Algérie a multiplié les initiatives en convoquant, tout au long de l’année, des réunions au Conseil en vue d’obtenir un cessez-le-feu permanent dans le territoire, par le biais de sa représentation diplomatique à New York, dirigée par l’ambassadeur Amar Bendjama.

L’Algérie a aussi demandé la tenue d’une réunion au Conseil de sécurité consacrée aux inquiétudes sur le déplacement forcé de Palestiniens à Ghaza. M. Bendjama avait alors souligné : «Tout le monde doit comprendre que les Palestiniens n’ont d’autre lieu que leur terre. Tout déplacement forcé est une violation flagrante du droit international… ».

L’Algérie, par la voix de son représentant à l’ONU, a à maintes fois, dit à l’Occident, avec des mots simples mais forts, combien il a tort dans son approche vis-à-vis de ce qui se passe en Palestine occupée et dans la région tout entière, et combien son «deux poids, deux mesures» est flagrant. La diplomatie algérienne poursuit ses efforts au sein du Conseil onusien afin que l’État de Palestine accède à la place qui lui sied en tant que membre à part entière et souverain de l’ONU. Et c’est dans ce sillage que le président Tebboune a réaffirmé dimanche dernier le soutien de l’Algérie à la cause palestinienne : «Nous continuerons à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour le recouvrement de ses droits légitimes», a-t-il dit dans son discours à la Nation. «Nous sommes avec la Palestine et avec tous les peuples opprimés dans le monde», a-t-il ajouté. «Depuis le début de son mandat en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, l’Algérie mène une bataille pour la cause palestinienne», a souligné M. Tebboune, assurant que «l’Algérie demeurera aux côtés de la Palestine jusqu’à l’établissement de son État indépendant avec El-Qods pour capitale».

La voix de l’Algérie a résonné aussi fortement, en 2024, dans les couloirs des Nations unies, en plaidant le droit du peuple du Sahara occidental, dernière colonie de l’Afrique, à l’autodétermination. À ce sujet, le président Tebboune a réaffirmé dans son discours à la Nation la position constante de l’Algérie à l’égard de la question du Sahara occidental, soulignant que cette position «ne changera pas tant que le peuple sahraoui n’aura pas exercé son droit à l’autodétermination». Et de rappeler que la question du Sahara occidental est inscrite au niveau de l’ONU «en tant que question de décolonisation» et que «son dossier est soumis à la Commission onusienne de décolonisation».

Par ailleurs, l’Algérie «a représenté dignement» le continent africain en 2024 au sein de l’organe onusien central, «ne ménageant aucun effort pour renforcer l’influence du continent sur le processus de prise de décision, en s’appuyant sur les positions communes fondées sur les principes, valeurs et idéaux consacrés par l’Acte constitutif de l’Union africaine».

Synthèse Nabil.G

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