Fazia Dahleb de Mostaganem : «L’économie circulaire, une priorité des pouvoirs publics»
Dans un point de presse organisé lors de sa visite de travail et d’inspection, effectuée avant-hier dans la wilaya de Mostaganem , la ministre de l’environnement et des énergies renouvelables , Fazia Dahleb , a souligné que les pouvoirs publics à leur tête le président de la République accordent une priorité à l’économie circulaire, notamment la gestion intégrée des déchets , en vue de leur valorisation.
La ministre a précisé que lors du conseil des ministres tenu le sept mai dernier , la loi 1-19 qui date depuis 24 ans , a fait l’objet d’amendements dont les plus importants concernent la valorisation de l’économie circulaire , caractérisée par la récupération des déchets et leurs transformation par des Start up qu’il faudrait encourager les jeunes , notamment les étudiants a créer. Le tri et le compostage « des déchets » constituent les premières opérations.
Dans ce cadre Fazia Dahleb a indiqué que le projet algéro-belge concernant le compostage des déchets au centre d’enfouissement d’El Hachem dans la commune de Sayada , à l’abandon bien que les différentes machines sont sur place depuis des années, sera prochainement concrétisé après l’acquisition d’une autorisation .
L’argent est disponible. Le wali a fait des démarches dans ce sens. Une fois en fonction cette future fabrique produira 150 tonnes par jour. Aussi, la ministre dira que la valeur marchande des déchets est passée de 92 milliards de dinars en 2020 à 207 milliards en 2023. En ce qui concerne la protection de l’environnement, son département a créé 12000 clubs verts issus d’établissements scolaires des trois cycles, de centres psychopédagogiques et des associations environnementales et formé 29 000 agents. « Notre politique est axée sur la formation des générations futures sur leur sensibilisation à protéger l’environnement.
Nous travaillons avec le ministère de l’éducation nationale pour doter tous les établissements scolaires de clubs verts pour généraliser l’éducation environnementale ». A une question d’un journaliste relative à une grande quantité de pesticides périmés, entreposée dans un local à Blad Touahria depuis longtemps la ministre dira que son département a chargé une entreprise spécialisée pour le transfert des dits produits vers un lieu de traitement .De pareils cas sont enregistrés dans d’autres wilayas.
Des préparatifs pour le transfert de ces pesticides est en cours pour éviter tout danger. Auparavant , la ministre a présidé deux cérémonie, l’une de remise de neuf autorisations d’exploitation à des entreprises économiques concernant plusieurs secteurs , et l’autre de remise de 10 camions dont 8 pour le ramassage des ordures , un pour le balayage et un pour l’arrosage , et 4 tracteurs avec remorques à l’EPIC « Mosta propre » , aux APC de Sidi Lakhdar , Hadjadj et Benabdelmalek Ramdane , au parc de loisirs et animalier « Mosta Land » et à l’office des centres d’enfouissement technique . Fazia Dahleb a aussi assisté à la cérémonie d’une convention entre le directeur du centre d’enfouissement technique.
Ensuite, la ministre a visité l’unité « PROFERT » , sise dans la zone industrielle de Sayada ,spécialisée dans la fabrication des amendements organiques et organo-minéraux . Les patrons de cette fabrique attendent l’autorisation pour la réalisation d’une grande usine de fabrication d’engrais phosphatés. Ils prévoient une production de 250 000 tonnes annuellement.
La ministre leur a dit que son département les accompagnera, de même que le wali qui accorde un grand intérêt au développement dans la wilaya. Puis Fazia Dahleb s’est rendue dans la zone d’activités de Fornaka où elle a visité l’usine de production d’amidon de mais, employant 190 travailleurs. Cette usine est confrontée au problème du manque d’eau, surtout en saison estivale. Des forages ont été réalisés, mais l’eau est soufrée. L’Algérienne des eaux (ADE) alimente en eau cette usine à raison de 400 mètres cubes par jour. Mais depuis la saison estivale, elle ne lui livre que 80 mètres cubes, ce qui est très insuffisant. La ministre a suggéré, le traitement de l’eau soufrée pour la rendre utilisable, et déclaré que son département accorde un accompagnement. Aussi, saisissant l’occasion elle a souligné que 60% des eaux utilisées doivent être récupérées après traitement pour servir une deuxième fois.
Charef.N