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Fin aujourd’hui de la campagne électorale : les candidats sortent le grand jeu

Youcef Aouchiche, Abdelmadjid Tebboune et Abdelaali Hassni Cherif ont choisi la capitale, Alger, pour animer leurs derniers meetings. Le candidat indépendant a opté pour la coupole du complexe Mohamed Boudiaf, celui représentant le MSP a opté pour la Salle Harcha et le candidat du FFS animera son dernier meetin à la salle Atlas.

Le processus électoral entre demain dans une nouvelle phase, celle du «silence électoral». Cela revient à dire que les trois candidats devront s’abstenir de toute activité liée à l’élection présidentielle. En d’autres termes, les meetings, les actions de proximité qu’ils organiseront aujourd’hui seront les derniers. Ils auront jusqu’à 23h59 pour défendre leur programme. Au-delà, ils n’auront plus le droit, au terme de la loi, de s’exprimer. Cette mesure a été proposée par le législateur pour laisser le temps de la réflexion aux électeurs pour qu’ils puissent voter en toute conscience, pour le candidat de leur choix.

Cette procédure légale, admise par l’ensemble des acteurs politiques et des observateurs, donne une dimension spéciale à la journée d’aujourd’hui. C’est la dernière de la campagne électorale. C’est aussi celle où les candidats donnent tout ce qu’ils ont comme énergie et force de conviction pour finir cette campagne en beauté. Il s’agit pour Youcef Aouchiche, Abdelmadjid Tebboune et Abdelaali Hassani Cherif d’imprimer dans l’inconscient, mais aussi le conscient, des électeurs la plus belle image qu’ils sont censé retenir en mémoire jusqu’au jour du vote. Aussi, l’on s’attend à ce que les engagements de campagne les plus importants et les messages les plus «subliminaux» fassent partie de leurs discours du jour.

Il faut savoir que Youcef Aouchiche, Abdelmadjid Tebboune et Abdelaali Hassni Cherif ont choisi la capitale, Alger, pour animer leurs derniers meetings. Le candidat indépendant, Abdelmadjid Tebboune, a opté pour la coupole du complexe Mohamed Boudiaf. Un cadre idéal pour se remémorer du président-martyr du devoir, mais aussi pour se rappeler de celui qui a édifié ce beau complexe dans les années 70. Il s’agit bien entendu du président Houari Boumediene, dont le président sortant aime à en évoquer l’exemple de grand bâtisseur de la nation algérienne.

Abdelmadjid Tebboune qui entend donner à l’Algérie nouvelle son souffle émergeant s’inspire de la force de Houari Boumediene et des réalisations révolutionnaires auxquels l’Algérie d’aujourd’hui doit sa prospérité et sa stabilité. Les foules seront ainsi nombreuses dans cette grande salle pour assister à ce dernier et très attendu meeting du président sortant qui ne manquera pas de faire d’autres annonces très attendues par le peuple algérien qui a connu en Abdelmadjid Tebboune, pendant  son premier mandat à la tête du pays, un homme de parole qui a tenu tous ses engagements, au nombre de 54, pris lors de sa campagne pour les présidentielles de 2019.

Le candidat du MSP a jeté, lui, son dévolu sur un autre espace tout aussi symbolique. Il s’agit de la mythique salle Harcha qui a vu l’Algérie briller lors de grandes manifestations sportives. Mais ce qui plait dans ce choix, c’est la proximité du centre-ville d’Algérie, donc un écho populaire espéré. Abdelaali Hassani Cherif qui a fait une bonne campagne électorale, en utilisant astucieusement les réseaux sociaux, saura laisser une empreinte au-delà de la capitale. L’homme, dont la maîtrise du lexique politique populaire ne fait aucun doute, mise certainement beaucoup sur ce meeting pour grignoter de précieux points dans son parcours à la magistrature suprême. Sachant que les deux candidats ont, pour eux, la possibilité de mobiliser les foules, la capitale vivra aujourd’hui un jour mémorable.

Quant à Youcef Aouchiche, le plus jeune candidats à cette élection présidentielle, il n’a visiblement pas l’intention de jouer aux figurants. Il a, lui aussi, opté pour Alger pour le finish de sa campagne électorale. Et pour se faire, il a décidé d’animer son meeting à la très symbolique salle Atlas de Bab El Oued. Un quartier mythique, une jeunesse connue pour son goût à la fête, une journée ensoleillée… tout sera donc parfait pour le candidat du FFS pour imprimer dans les mémoires de son auditoire ses engagements, ses promesses électorales et sa volonté d’édifier ensemble un pays prospère et sûr.

Voilà donc la topographie politique d’une journée particulière dans l’histoire de l’Algérie, les annales des élections présidentielles et la mémoire collective.

Nadera Belkacemi

 

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