Financement des projets structurants: l’Etat a consenti plus de 6500 milliards de DA en trois ans (DG du Trésor)
Les budgets d’investissements consentis par l’Etat pour la réalisation des projets structurants ont atteint, ces trois dernières années, le montant de 6500 milliards de dinars (DA), afin de favoriser notamment une croissance de l’économie nationale, a indiqué, mardi à Alger, le directeur général du Trésor et de la gestion comptable des opérations financières de l’Etat au ministère des Finances, Hadj Mohamed Sebaa.
Intervenant sur les ondes de la radio nationale, M. Sebaa a souligné que «les efforts d’investissement de l’Etat étaient constants, ces trois dernières années, de l’ordre de 6500 milliards DA, dont 1900 milliards DA alloués en 2021, 1900 milliards DA en 2022 et 2700 milliards DA en 2023».
Le budget 2024 prévoit, quant à lui, des autorisations d’engagements de dépenses d’investissement pour un montant de 2800 milliards DA, a-t-il rappelé.
Ces efforts d’investissements démontrent, selon M. Sebaa, «l’importance qu’accorde l’Etat au financement de l’investissement pour favoriser une croissance «constante» de l’économie nationale.
Dans ce contexte, le DG du Trésor a souligné que ces efforts d’investissements font partie intégrante du Plan d’action du Gouvernement et qu’ils ont pour finalité de stimuler la croissance économique, de promouvoir l’emploi, d’encourager les exportations et d’améliorer le bien être des citoyens.
Evoquant les principaux projets structurants financés sur le budget de l’Etat, il a cité notamment le complexe de phosphate intégré, bénéficiant d’un montant de financement de 700 milliards de DA, le projet d’exploitation de la mine de fer Gara Djebilet avec un montant de 1014 milliards DA et la réalisation de sept stations de dessalement de l’eau de mer pour un montant de 206 milliards DA.
Il s’agit également du projet d’équipements et d’extension du métro d’Alger avec un montant 1157 milliards DA, d’extension et des projets de développement des énergies renouvelables de 126 milliards DA et des projets de modernisation des réseaux ferroviaires, pour 2786 milliards DA.
Ces efforts de financements publics s’ajoutent à ceux engagés aussi par la sphère financière et bancaire du pays, a fait observer M. Sebaa, en précisant qu’à la fin avril 2024, l’encours des crédits d’investissements de la place bancaire avaient atteint 10.000 milliards DA.
S’agissant de l’impact de ces efforts d’investissements de l’Etat, il a mis en avant le taux de croissance réalisé en 2023 qui était de l’ordre de 4,2%, en le considérant comme «le meilleur de la région nord-africaine» et confirmé par les derniers rapports de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI).
Pour l’année 2024, il est prévu le maintien de ce taux de croissance à 4% avec un Produit intérieur brut (PIB) de 35.000 milliards DA, soit l’équivalent de 255 milliards de dollars.
«Nous projetons de réaliser les meilleurs taux de croissance dans la région durant les trois prochaines années pour atteindre le niveau annoncé par M. le Président de la République, à savoir 400 milliards de dollars de PIB en 2026», a-t-il soutenu.
M. Sebaa a fait état, en outre, d’intenses préparatifs au niveau des banques, sous la supervision des autorités du ministère des Finances et de la Banque d’Algérie, pour améliorer davantage les conditions d’octroi des crédits d’investissements aux acteurs économiques nationaux.
A ce propos, il a mis en avant l’objectif fixé par les autorités du ministère de porter l’encours des crédits à l’investissement à plus de 12.000 milliards dans les trois prochaines années.
Concernant la situation des entreprises publiques en difficulté financière, il a affirmé que les pouvoirs publics œuvraient à accompagner ces entreprises pour qu’elles puissent concevoir des plans de développement leur permettent de se redresser et d’émerger.
En matière de bonification des taux d’intérêts par le Trésor, M. Sebaa a fait état d’un montant de bonification annuelle de 160 milliards de DA, dans le cadre de l’accompagnement des projets d’investissements, notamment dans le secteur du BTPH qui représente, selon lui, la moitié des crédits bonifiés.