Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a présidé jeudi à Alger, la cérémonie d’installation de Mohamed Saoudia en tant que nouveau président de la Cellule de traitement du renseignement financier (CTRF).
Intervenant lors de cette cérémonie de passation, M. Faid qui a exprimé ses remerciements à Sid-Ahmed Saidi pour les efforts déployés et les actions accomplies durant l’exercice du précédent mandat de président de la CTRF, a mis en exergue le rôle essentiel de la CTRF dans le système national de prévention contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Il a également expliqué, qu’au-delà de sa mission de collecte et de traitement des déclarations de soupçon, la CTRF vise à élargir sa portée institutionnelle pour mieux appréhender les risques et trouver les meilleures approches de prévention et de lutte. M. Faid a aussi souligné « la nécessité de reconnaître les efforts des parties impliquées dans cette démarche, mettant en lumière le rôle catalyseur assumé par cet organe ».
Dans ce contexte, le nouveau président de la CTRF est appelé à relever d’importants défis pour continuer sur la même lancée et poursuivre les réformes déjà engagées dans la matière, est-il souligné dans le communiqué. Le ministre a affirmé « son soutien continu à cette priorité nationale », soulignant l’implication particulière du Comité national d’évaluation des risques, mis sous sa présidence. M. Faid à, enfin, exprimé « sa confiance en l’engagement total de M. Saoudia et en la qualité de sa contribution tout au long de son mandat, tout en lui souhaitant plein succès dans cette nouvelle mission ».
Organe spécialisé, créé en 2002 auprès du ministre des Finances, la CTRF est chargée de collecter et de traiter les déclarations de soupçon qui lui sont transmises par les entités déclarantes et de transmettre, le cas échéant, le dossier correspondant au procureur de la République territorialement compétent, chaque fois que les faits sont susceptibles de poursuite pénale. Les missions de la CTRF consistent à traiter le renseignement financier recueilli à travers les déclarations de soupçons émanant des Institutions financières ainsi que des professions non financières (notaires, avocats, huissiers de justice, commissaires priseurs, experts comptables, commissaires aux comptes, commissionnaires en douanes, intermédiaires en opérations de bourse, agents immobiliers, concessionnaires automobiles…), concernant des transactions ou opérations douteuses.
Noreddine Oumessaoud