Forum national de la société civile : l’appel du président de la République
Le chef de l’Etat s’est félicité de «la dynamique notable et qualitative que connaît la société civile dans notre pays, dans le cadre du processus consacré par la Constitution de 2020».
La nécessité d’une plus grande adhésion à l’action de l’Etat en rapport avec la place que devrait occuper la société civile a été rappelé, hier, par de la République qui entend faire de cette société civile une force de proposition effective et active. Dans une allocution à l’ouverture des travaux du Forum national de la société civile «Dialogue, citoyenneté et développement», au Palais des nations, lue en son nom par le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui, le Président Tebboune a mis en évidence le rôle essentielle de toute action participative des citoyens censé travaillé «côte à côte avec les pouvoirs publics, conformément aux exigences de la Constitution». Pour le Président, la société civile se doit de «contribuer activement aux activités de ces instances et transmettre les propositions et préoccupations des différentes franges qu’elles représentent». L’objectif de la démarche consiste à «enrichir le débat public et le dialogue, assurer la maturation des politiques publiques et appuyer les efforts de leur mise en œuvre, et renforcer la capacité des pouvoirs publics à les évaluer et à les réviser le cas échéant». Un vaste programme pour une mission stratégique au service de la promotion de l’État, de la démocratie et de la citoyenneté. Le chef de l’Etat a conscience de l’urgence du moment et a appelé l’exécutif à «redoubler d’efforts en vue de renforcer la place et l’apport de la société civile, aussi bien au niveau local que national, dans le cadre de son accompagnement permanent».
Transition toute faite pour évoquer «l’activité continue et intense de l’Observatoire national de la société civile (ONSC) et autres acteurs», au regard des «conférences organisées dans différentes wilayas du pays, dont le forum d’aujourd’hui». Toute cette charge de travail incarne «réellement notre vision stratégique visant, pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, à consacrer la société civile en tant que partenaire actif, capable d’assumer ses responsabilités et de participer au projet de renaissance que nous portons, en vue de renforcer le tissu institutionnel pour évaluer l’action publique au service du citoyen», a soutenu le président Tebboune.
Ce constat positif fait, le chef de l’Etats s’est félicité de «la dynamique notable et qualitative que connaît la société civile dans notre pays, dans le cadre du processus consacré par la Constitution de 2020». Il a réaffirmé que «l’Algérie nouvelle, qui a fait de la société civile et de la jeunesse le pilier fondamental de son édification», poursuivra dans son élan pour garantir «la moralisation de la vie publique et la consécration d’une approche participative aux niveaux central et local». Un engagement central, puisque seul condition d’une émancipation véritable de l’Algérien qui aura son mot à dire «dans tout ce qui concerne le traitement des préoccupations quotidiennes du citoyen et la satisfaction de ses aspirations».
Le président Tebboune a souligné la promotion et la valorisation du rôle de la société civile «en tant que rempart infranchissable, levier important et cadre interactif de débat public sur les enjeux et défis collectifs». Il reste que ce rôle ne saurait être dissocié de la matrice qui est garante de la «partie essentielle de l’équation du développement à travers son rôle solidaire, de sensibilisation et de contrôle».
Il a en outre souligné avoir veillé à «permettre à la société civile de contribuer à la création de plusieurs instances nationales importantes». Il citera à ce propos, « l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption et du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE)». Cela en tenant compte de «la responsabilité qui incombe à ces instances et de la nécessité pour elles de s’appuyer sur les expériences dont disposent les acteurs de la société civile». En cela le chef de l’Etat n’entend pas privilégier un acteur par rapport à un autre et affirme que ces acteurs sont essentiels.
Nadera Belkacemi