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Gestion de la migration irrégulière : l’Algérie a adopté une approche globale

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, a affirmé, hier, à Alger que l’Algérie a adopté, dans la gestion du dossier de la migration irrégulière, « une approche globale fondée sur l’équilibre entre les considérations humanitaires, sécuritaires et de développement, visant à protéger les droits humains, renforcer la solidarité et garantir la sécurité et la stabilité ».

Dans une allocution prononcée à l’occasion du lancement d’un projet de partenariat et de coopération entre l’Algérie et le Centre international de développement des politiques migratoires (ICMPD), destiné à renforcer les capacités en matière de gouvernance migratoire, M. Sayoud a souligné que l’Algérie a adopté une approche globale.
« L’Algérie, sous la conduite éclairée du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et selon une vision méthodique et objective, a œuvré à mettre en place une approche globale et intégrée dans la gestion du dossier migratoire, conciliant impératifs humanitaires, sécuritaires et de développement, afin de protéger les droits de l’Homme, de promouvoir la solidarité et de garantir la sécurité et la stabilité », a indiqué le ministre.
Dans ce cadre, a-t-il ajouté, « l’Algérie a veillé à renforcer son engagement dans les efforts internationaux en ratifiant plusieurs conventions et traités liés notamment aux droits de l’Homme et à la dignité des migrants », tout en s’attachant « à préserver ses intérêts nationaux et à entretenir des relations constructives et respectueuses avec les pays voisins, convaincue que la coordination et la coopération constituent la meilleure voie pour relever les défis communs ».
Évoquant les multiples impacts négatifs de la migration irrégulière sur les plans social, économique et politique, le ministre a souligné que l’Algérie « n’a jamais négligé la dimension humaine dans son approche de ce phénomène, en adoptant des mesures pratiques basées sur les principes des droits de l’Homme, mobilisant d’importantes ressources humaines, financières et matérielles pour garantir la prise en charge des migrants clandestins dans des conditions respectueuses de leur dignité ».
Ces mesures incluent notamment « la fourniture de services de santé et l’organisation de campagnes de vaccination en faveur des enfants », a-t-il précisé, relevant qu’« un grand nombre de ces arrivants pénètrent sur le territoire national dans des conditions sanitaires critiques », ce qui, selon lui, « reflète l’attachement de l’Algérie à la culture de bon voisinage et aux valeurs de fraternité et de solidarité avec les peuples de la région ».
Sur le plan du développement, M. Sayoud a rappelé que l’Algérie, « consciente des causes profondes de la migration irrégulière, notamment dans les pays africains voisins, n’a ménagé aucun effort pour soutenir le développement économique et social de ces pays, convaincue que le développement durable constitue la solution radicale et durable à ce phénomène ».
Ce soutien, a-t-il ajouté, « s’est concrétisé à travers des programmes spéciaux de mise en œuvre de projets de développement au profit de ces pays et l’ouverture de partenariats constructifs dans des secteurs vitaux, tels que la désenclavement via les infrastructures, à l’image de la route de l’Unité africaine, des réseaux ferroviaires, de l’électrification, de l’accès à Internet et des réseaux d’énergie ».
Le ministre a indiqué que la coopération entre l’Algérie et le Centre international pour le développement des politiques migratoires « est l’aboutissement de près de deux années de travaux préparatoires », aboutissant à « un projet ambitieux et important visant à renforcer les compétences des acteurs dans le domaine de la migration en Algérie et à mettre en place un système de formation durable et de haute qualité, permettant aux cadres spécialisés de bénéficier de formations accréditées selon les standards internationaux, en adéquation avec les besoins du pays face aux défis migratoires et aux évolutions régionales et internationales rapides dans ce domaine ».
L’exécution de ce projet, a-t-il poursuivi, repose sur « une gouvernance conjointe entre l’Algérie et le Centre international, basée sur le dialogue et la transparence, avec la participation d’une équipe spécialisée du Centre et le soutien des pays donateurs (Danemark, Pays-Bas et Suisse) ».
À cette occasion, le ministre a attiré l’attention sur « les développements préoccupants enregistrés récemment par notre pays en matière migratoire », caractérisés par « des vagues de migrants venant en particulier des pays du Sahel, empruntant des routes dangereuses pour diverses raisons, en premier lieu les conditions politiques, sécuritaires et économiques critiques qui marquent ces pays », en plus de « la position géostratégique de l’Algérie ».
Face à cette situation, M. Sayoud a affirmé enfin que, « l’Algérie se retrouve confrontée, depuis de nombreuses années, à des défis croissants en matière migratoire, qui ont évolué de manière rapide et complexe, entraînant de multiples menaces et risques ».

Mohand S

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