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Algérie:
Vers l’autosuffisance en fer à l’horizon 2025

Grâce au projet de Gara Djebilet (Tindouf), l’Algérie pourra renoncer à l’importation du fer en 2025, avec la possibilité de s’orienter vers l’exportation.

En effet, cette déclaration a été faite par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, dans une interview accordée à la revue «Echaab économie». Ainsi, M. Arkab a précisé que le projet de Gara Djebilet augmentera la cadence de sa production pour atteindre «12 millions de tonnes de fer/an, à partir de 2025», ce qui permettra à cette mine de couvrir «toute l’activité de transformation du fer en Algérie».
Le Trésor public, a-t-il estimé, peut économiser près de 2 milliards de dollars/an, une fois l’importation de ce métal totalement arrêtée, avec possibilité «de s’orienter vers l’exportation». Ce projet peut également générer, selon le ministre, 3 000 postes d’emploi, dont 1000 permanents, dès son entrée en phase de production. Cette mine dispose d’une réserve de 3,5 milliards de tonnes de fer.
Evoquant l’exploitation du marbre et du granit, le ministre a indiqué que l’Algérie peut «couvrir 200 % de ses besoins», grâce aux gisements dont elle regorge, sachant que «la plus grande partie de ces gisements n’est pas exploitée». Il a fait savoir dans ce sens que la valeur ajoutée de l’exploitation de ces deux roches «est considérable» pour les investisseurs et l’économie nationale, à travers la contribution à la réduction de la facture de l’importation. Concernant les métaux et les terres rares, il a fait état d’un audit des indicateurs sur les volumes des réserves qui font ressortir la présence de ces richesses aux quatre coins du pays, avec une plus grande concentration dans les régions du Sud du pays. Cet audit devra permettre de définir les sites de ces matières rares, et ce, après la finalisation des études sur terrain et la vérification effective des réserves et de la faisabilité économique pour leur exploitation. A ce propos, le ministre a souligné que le secteur des mines «requiert l’exactitude des données», appelant à cesser de communiquer des indicateurs non vérifiés et à recourir aux nouvelles technologies pour «une vision globale du secteur minier», notamment en ce qui concerne les types des métaux, leur profondeur et les surfaces de leur concentration.
Par ailleurs, le ministre a salué, la contribution du ministère de la Défense nationale qui a mis à la disposition de l’Agence du service géologique de l’Algérie (ASGA), la technique «de levé géophysique aérien» qui permet de procéder à «un scan des surfaces minières».
Il est à rappeler que le ministre des Mines, Mohamed Arkab avait indiqué, que le lancement effectif du projet de prospection du gisement de fer de Ghar-Djebilet aura lieu au plus tard, le mois de mars en cours, avec une entame effective de l’exploitation, vers fin 2023. Le projet de Ghar-Djebilet est considéré parmi les priorités du secteur, d’autant plus que l’Algérie a besoin de produire 12 millions de tonnes de fer, en vue de couvrir les besoins nationaux, la production actuelle ne dépassant pas 5 millions de tonnes. Les opérations d’exploitation requièrent l’utilisation de techniques modernes, en vue de la dé-phosphorisation à un taux inférieur à 0,05 %, en collaboration avec le partenaire chinois.
Noreddine Oumessaoud

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