Oran Aujourd'hui

Gestion de l’hygiène urbaine et de la propreté : un dossier inscrit en priorité dans les préoccupations des pouvoirs publics

Il y a une vingtaine d’années, un ancien wali nommé à Oran confiait à des journalistes que cette wilaya était «redoutée pour certains vieux projets et dossiers en instance depuis des années.» Il avait cité notamment la restructuration des vieux quartiers, Les Planteurs et Sidi El Houari, les écoulements d’eaux souterraines menaçant les fondations du bâti au centre ville, et bien évidement la gestion de l’avenir de cette tour-carcasse de béton dite de l’ex-hôtel du Châteauneuf qui nargue le regard des Oranais et des visiteurs depuis déjà plus d’un demi-siècle. Il est vrai que depuis, de grandes et belles opérations ont été réalisées en matière de développement urbain et de résorption des déficits en infrastructures dans différents secteurs.
Ceux qui découvrent aujourd’hui Oran pour la première fois ne cachent pas leur admiration en visitant les nouveaux quartiers à l’est de la ville, le complexe sportif olympique, le centre des conventions, les hôtels d’affaires, la pénétrante autoroutière au port d’Oran, les trémies et ouvrages sur les grands axes de circulation, les cliniques et hôpitaux et d’autres projets en cours qui transforment la Cité en un grand chantier permanent. Autant de défis remportés et d’efforts indéniables menés par les pouvoirs publics en matière de développement et de gestion de la croissance urbaine. Cependant, sur les réseaux sociaux, beaucoup de commentateurs ne manquent pas en même temps de critiquer ou de s’interroger sur l’avenir de certains dossiers importants, anciens ou plus récents, toujours classés dans les instances héritées d’un responsable local à un autre. Lors d’une toute récente réunion du conseil exécutif de la wilaya, le wali en poste a sévèrement pointé du doigt l’état de l’hygiène et de la propreté à travers certaines communes et quartiers.
La préservation d’un cadre de vie collective agréable, propre et sain pour les habitants constitue une priorité absolue, a souligné à juste titre le wali d’Oran lors de cette réunion réunissant les responsables, élus locaux, et autres organes concernés par l’entretien et la maintenance du cadre urbain. Le responsable local a ordonné une «intervention immédiate et efficace pour éliminer les points noirs signalés, améliorer la collecte des déchets et assurer un suivi rigoureux afin d’éviter la réapparition des problèmes d’hygiène». Ce qui montre bien que ce dossier de l’entretien et de l’hygiène publique reste bien inscrit depuis des décennies en fléau urbain irréductible. Un dossier parmi les plus redouté par tout nouveau wali nommé à Oran et venant hériter de la gestion de plusieurs projets inachevés ou en attente de lancement depuis des années.
L’opinion oranaise, estiment certains, aurait tendance à oublier par exemple que la Mairie d’Oran n’a plus de siège ni d’adresse officielle depuis des années, que des opérations de réhabilitation de monuments historiques sont a chaque fois reportés, ou que de grands projets urbains annoncés, comme l’aménagement de la sebkha en «village scientifique», la réalisation d’un pole tournique le long de la frange marine, ou encore la restructuration de vieux quartiers, Derb et Sidi Houari, ont encore du mal à «décoller».
Par S.Benali

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