Oran Aujourd'hui

Les semeurs de doute et de l’agitation

Des carcasses de baudet, des crânes, des pattes et des abats ont été découverts il y a quelques jours dans une forêt au lieu-dit Douar El Naib dans la commune de Boutlélis. C’est au hasard d’une randonnée effectuée par les membres de l’association Chafiallah d’ornithologie et de protection de l’environnement que ces carcasses de baudet ont été découvertes, en partie dissimulées dans des sacs. Et, curieusement, une vidéo montrant des os et de la viande d’âne jetés à même le sol a été publiée sur les réseaux sociaux choquant l’opinion publique. Bon nombre de citoyens oranais se sont inquiétés, affolés par le risque d’être victimes des pratiques innommables de ce nouveau genre de bandes mafieuses ne reculant devant rien pour gagner de l’argent facile. D’autant plus que sur les réseaux sociaux, le président de l’association Chafiallah a estimé utile d’avertir la population en déclarant «faites attention à ce que vous mangez,… N’achetez pas n’importe quoi n’importe où, surtout pas la viande hachée et les merguez», tout en lançant un appel aux services concernés «pour ouvrir une enquête et mettre toute la lumière sur cette découverte». On se souvient, il y a peine un mois, que lors d’une opération de contrôle menée par les éléments de la gendarmerie, 300 kilogrammes de viande de baudet, des crânes, des pattes et des abats ont été découverts dans un abattoir clandestin et dans une décharge sauvage dans la commune d’El Kerma . Les gendarmes avaient procédé à l’arrestation de quatre énergumènes qui furent condamnés par le tribunal d’Es-Sénia à quatre ans de prison ferme et une amende de 100.000 DA pour «possession et commercialisation de viande d’âne». Ce qui montre bien, s’il le fallait, que les services de sécurité ont pris en charge la lutte contre ce fléau efficacement et dans les délais. Et le verdict du tribunal a eu le mérite de définir et de classer en grave délit, passible de prison, l’abattage et la commercialisation de la viande d’âne. Même si certains artisans du doute et de la manipulation diffusent certains arguments fallacieux sur de présumée atteintes à la «liberté de vendre et de consommer ce qui ne serait pas nuisible à la santé». Des propos insidieux, tirés de certaines théories malsaines prônant la déstructuration de la société par le déni de ses fondements naturels, telle que la famille et les valeurs morales et religieuses. Le fléau de la vente de baudet aurait pu se propager à grande allure si ce n’est l’intervention des forces de police, de la gendarmerie et de la justice qui ont rapidement clarifié les règles, mettant hors jeu des manipulateurs, semeurs de doute et d’agitation, qui ne portent pas notre pays dans leur cœur.

Par S.Benali

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