Oran

Hassi Bounif : découverte de boyaux de baudets

Emoi et désolation dépassant le seuil de l’entendement à telle enseigne que l’on doute de la nature et de qualité de la viande animale consommée ou encore celle exposée à la commercialisation dans les boucheries.

Tels sont les premiers signes qui se dégagent des visages de plusieurs habitants, désemparés, de Hassi Bounif localité située dans la partie est de la wilaya d’Oran.
Pour cause, ils ont été sidérés par cette folle information qui circule, comme une trainée de poudre, depuis lundi.
Celle ci fait état de la découverte des restes du boyau et tètes de baudets jetés dans une décharge publique destinée aux déchets ménagers.
S’agit-il réellement de l’abatage de baudets dont la viande est à récupérer pour la revendre clandestinement sous forme de chair autorisée à la consommation ? Aucune information ne vient jusque là étancher la soif de ces habitants criant au scandale.
Toutefois, aucune piste n’est écartée.
D’autant plus que cette partie de la wilaya d’Oran est réputée pour être le fief de l’abatage clandestin.
Un tel fait est connu de tout le monde.
Il est d’autant plus irréfutable qu’il n’a en fait rien de secret, en plus des tentatives, à plus d’un titre, de l’inondation du marché local par la viande pourrie, totalement impropre à la consommation.
Nombreuses ont pratiquement été ces opérations qui ont été enclenchées et sanctionnées par des saisies de quantités importantes de cette chaire animale ne répondant aucunement aux valeurs nutritionnelles, en plus de la saisie de la viande du baudet.
Aucun oranais n’oubliera ce flagrant délit relevé à Haï Sabah tout près de l’Usto lorsque les services policiers de la sûreté de l’Usto, en collaboration avec les services du commerce et les services vétérinaires, ont en fin d’année passée, déjoué un coup dépassant les seuils de l’entendement.
Ce dernier a porté l’estampille d’une tentative portant sur la commercialisation d’une quantité de viande d’âne.
Cette opération, rappelons le, a abouti à la saisie, outre de plusieurs quintaux de viande volaille, de plus de 52 Kg de chair de baudet.
Dans cette affaire, qui a défrayé la chronique locale, la viande en question a été faussée en la maquillant à l’aide d’un produit embaumant, question de garder sa teneur pour la présenter en tant que viande fraiche.
Les services ayant opéré cette descente ont procédé à la saisie d’une quantité estimée à prés de 20 kg de ce produit frappé par l’interdiction d’utilisation en dehors des services hospitaliers.
Yacine Redjami

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