Oran

DES CITOYENS INVESTISSENT LE BUREAU DU CHEF DE DAÏRA D’AÏN EL TÜRCK:
Le maire d’El Ançor, présent sur les lieux, agressé

Ce mercredi passé, 17 août 2022, le bureau du chef de daïra d’Aïn El Türck, a été le théâtre d’une violente incursion d’un groupe de jeunes, tabassant le maire d’El Ançor présent sur les lieux tout en se prenant aux élus de son assemblée qui organisaient, en présence du chef de daïra, une journée de réception des exclus de la liste des 500 logements sociaux, afin de leur apporter les justificatifs nécessaires.

Les événements auraient pu prendre une tournure plus dramatique, n’était ce l’intervention de deux agents de police de la sûreté de daïra en faction et de quelques citoyens pour rétablir un tant soit peu le calme.
Le maire de la commune d’El Ançor, pris de malaise, sera transféré quelque temps après aux urgences de l’EH d’Aïn El Türck, après avoir été difficilement extirpé des mains de ses agresseurs.
Le chef de daïra, sous l’oeil duquel se déroula la scène, échappera lui aussi, in extremis, à la vindicte du groupe de jeunes déchaînés, grâce à la promptitude du service d’ordre qui le transportera dans l’arrière chambre de son bureau.
Les faits ont eu lieu aux environs de midi, alors que la réception des citoyens qui avait débuté dès 9 heures du matin, se déroulait sans ambages et dans la sérénité la plus totale. Jeudi, 18 août, une plainte, dont nous détenons une copie, a été déposée auprès du procureur de la République près du tribunal d’Aïn El Türck, paraphée par le maire d’El Ançor et les membres de son exécutif, par laquelle, ils demandent l’ouverture d’une enquête judiciaire sur les tenants et les aboutissants de cette affaire et la poursuite des commanditaires de ces actes ignobles, visant, selon eux, en premier lieu, le maire de la commune d’El Ançor, Touaz Mahmoud. Ils sollicitent à cet effet, la consultation des caméras de surveillance à l’intérieur comme à l’extérieur du siège de la daïra, afin d’identifier les auteurs de cette agression, dont, disent-ils, ils ne sont, ni de près, ni de loin, concernés par le logement. Ce même jeudi, en fin d’après midi, les membres de l’exécutif de l’APC d’El Ançor, se rendent au siège de la wilaya d’Oran, où ils seront reçus par le représentant du P/APW et auquel, ils remettront un rapport détaillé sur les dramatiques événements de ce mercredi du 17 août, tout en sollicitant l’ouverture d’une enquête. Pour la genèse, il y a lieu de rappeler que le 16 août, l’APC d’El Ançor a organisé un tirage au sort pour le positionnement des bénéficiaires au programme des 500 logements sociaux en prévision de la distribution des logements, le 20 août. Ce fut en fait, le déclenchement de la contestation de la part des demandeurs exclus de la liste des bénéficiaires. Après concertation, il a été proposé par l’assemblée de la commune d’El Ançor, accusée d’être à l’origine de ces exclusions, une journée de réception, en l’occurrence celle du 17 août, au siège de la daïra, dans le bureau du chef de daïra et en la présence de ce dernier, dont les services détenaient les rapports de la commission d’enquête du logement pour consultation au cas par cas sur les motifs du rejet de leurs dossiers.
Les citoyens, reçus par groupe de 05 par le maire et ses collègues de l’assemblée, pouvaient ainsi, s’enquérir précisément sur les arguments notifiés par la commission de daïra du logement, ayant conduit à leur écartement de la liste des bénéficiaires du programme des 500 logements sociaux et leur remplacement par d’autres postulants dont les recours, ont été concluants, avant que ne se produise l’impensable, à savoir, cette incursion subite et violente du groupe de jeunes, qui laissera éclater sa colère par une agression sur la personne du maire et la profération de menaces et d’insultes sur les élus qui soutiennent ne pas comprendre un tel déchaînement de haine et de violences contre leurs personnes et en particulier contre celle du maire de la commune, estimant par là, qu’ils ne sont, en aucun cas, responsables de l’exclusion de tel ou tel demandeur, dans la mesure où, leur assemblée est consultative et non décisionnaire. Quoiqu’il en soit, seule l’enquête des services habilités, est à même de démêler le vrai du faux dans cette affaire qui défrayera longtemps la chronique locale et restera dans les annales.
Karim Bennacef

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