Il a reçu l’administrateur du FMI : Laaziz Faid confirme la volonté de réforme
Le ministre n’a pas manqué de préciser que ces réformes seront confortées avec la promulgation de la loi sur le partenariat public-privé (PPP). M.Faid a souligné à ce propos les efforts consentis par l’Algérie dans la diversification de son économie.
Pour le ministre des Finances, «la position solide de l’économie algérienne, soutenue par l’activité industrielle et l’investissement dans le secteur agricole dont les résultats attendus sont prometteurs». Une appréciation soutenue par des chiffres validés par le Fonds monétaire dont l’administrateur représentant la circonscription à laquelle appartient l’Algérie, Bahador Bijani, a eu un entretien avec M.Faid. L’occasion pour le ministre de mettre en exergue les performances économiques du pays. Ceci fait dire à M.Faid l’engagement de l’Algérie dans un «ambitieux programme de réformes visant à consolider les résultats économiques pour un développement durable et inclusif», souligne un communiqué du ministère des Finances. Dans cet ordre d’idée, le premier argentier du pays a «présenté les performances du cadre macroéconomique qui demeure stable et les projections de croissance positives, en ligne avec les prévisions du FMI. Cette performance se traduisant par une inflation en baisse et un compte courant positif (…)», retient la même source.
Evoquant les réformes à proprement parler, M. Faid a, souligné, «s’est également inscrite dans une démarche de réforme structurelle et profonde du système bancaire via l’adoption de la nouvelle loi monétaire et bancaire, visant à moderniser le secteur afin de lui permettre de s’adapter aux développements actuels et futures, notamment dans son volet technologique en vue d’assurer un climat favorable aux opérateurs économiques et mettre à leur disposition des outils bancaires numérisés», ajoute le communiqué.
Le ministre n’a pas manqué de préciser que ces réformes seront confortées avec la promulgation de la loi sur le partenariat public-privé (PPP). M.Faid a souligné à ce propos les efforts consentis par l’Algérie dans la diversification de son économie. Il en a voulu pour preuve, la hausse de ses exportations hors hydrocarbures, de 7 à 13 milliards de dollars à l’horizon 2025.
Concernant les relations entre l’Algérie et le FMI, M. Faïd a salué le travail mené entre les services de son département ministériel et les experts du Fonds, notamment en matière de gestion budgétaire, de fiscalité et de trésorerie, selon la même source. Il a néanmoins invité son interlocuteur à «intervenir au niveau du Conseil d’administration du FMI afin qu’il renforce davantage son appui en termes de transfert de savoir et de renforcement des capacités à même d’appuyer l’Algérie dans son vaste programme de réformes», relève la même source.
M. Bijani a, pour ce qui le concerne, salué les efforts consentis par l’Algérie pour asseoir les bases d’une croissance économique solide, dont les résultats sont confirmés par le FMI, à travers son rapport d’évaluation au titre de l’article IV de ses statuts. Il a aussi félicité l’Algérie «pour sa démarche clairvoyante de rebasage de son PIB, qui pourrait lui permettre d’améliorer sa quote-part au sein du FMI, à l’occasion de la prochaine revue par ce Fonds des participations de ses pays membres prévue en 2025». Le responsable a, par ailleurs, affirmé son engagement à plaider au niveau du Conseil d’administration du FMI, en faveur de l’intensification des opérations de transfert de savoir pour les pays du sud en voie de développement, tout en respectant le contexte et les spécificités de chaque pays.
Yahia Bourit