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Il a rencontré les présidents de partis politiques : le message fort du Président Tebboune

Le chef de l’Etat a, rappelons-le, entrepris d’assainir cette scène à travers une lutte efficace contre l’argent sale en politique. Les deux lois votées par les deux chambres du parlements, le code électoral et les partis, ont eu pour conséquence immédiate un renouvellement et un rajeunissement des assemblées locales et nationale

Le président de la République, M. Abdelmadjid a présidé, hier, une rencontre qui l’a réuni aux présidents de partis politiques représentés aux deux chambres du Parlement et aux Assemblées locales. Cette réunion annoncée depuis longtemps conclut une longue série d’audiences accordées par le chef de l’Etat aux responsables des formations politiques activant sur le terrain. Il va de soi donc que le président de la République, qui était accompagné lors de la réunion du directeur de cabinet à la présidence de la République et du Premier ministre, n’évoluait pas en terre inconnue. Il connaissait déjà la majorité des hommes et des deux femmes (secrétaire générale du Parti et des Travailleurs et présidente de Tadjamou Amel EL Djazaïr ) conviés à la rencontre, pour les avoir déjà rencontrés. C’est dire que cette rencontre qui vient consolider une démarche mettant le dialogue politique au centre de l’action présidentielle, ne part pas de zéro. L’ensemble des présents, hier, au Centre international des conférences, ont une mission précise, celle de connecter la classe politique à la société réelle. Il faut dire que celle-ci a tendance à ne pas s’intéresser aux discours partisans, en ce sens qu’il n’existe pas une véritable passerelle entre les deux mondes.

Sans doute conscient de cette rupture, d’ailleurs largement expliquée par l’avènement du Hirak qui a mis de côté la classe politique, le chef de l’Etat a, rappelons-le , entrepris d’assainir cette scène à travers une lutte efficace contre l’argent sale en politique. Les deux lois votées par les deux chambres du parlements, le code électoral et les partis, ont eu pour conséquence immédiate un renouvellement et un rajeunissement des assemblées locales et nationales, en plus du bannissement de l’achat des sièges au niveau de l’APN et du Conseil de la nation.

Cette lutte contre l’argent sale en politique s’est révélée efficace et a permis l’instauration d’un dialogue franc et honnête entre la sphère partisane et la présidence de la République. Il reste que ce dialogue se doit de sortir de ce face à face pour associer la société. C’est tout l’intérêt de cette rencontre qui devra conforter les acquis déjà engrangés par les réformes politiques engagées par le président Tebboune. Cela ne sera certainement pas une partie facile, mais les acteurs politiques et institutionnels savent déjà l’urgence de constituer le front interne auquel tout le monde appelle de ses vœux. Sauf que cela ne se traduit toujours pas sur le terrain, en ce sens que l’association de la société n’est pas encore visible, tant que les taux de participation aux élections demeurent en deçà des attentes. C’est dire l’urgence de ce front interne qui devrait s’exprimer à l’occasion de la prochaine élection présidentielle anticipée. En un mot comme en mille, la principale question à laquelle devront répondre les présidents de partis est de savoir comment convaincre la majorité des électeurs à voter le 7 septembre prochain.

En tout état de cause, cette rencontre constitue déjà un message fort adressé d’abord aux Algériens sur la force de leur État. Et leur conviction qui doit se matérialiser dans les urnes, sera un message tout aussi puissant adressé aux officines étrangères qui cherchent à déstabiliser le pays. Ce sera aussi une preuve tangible aux partenaires de l’Algérie quant à la solidité de la République algérienne démocratique et populaire. Nous reviendrons plus en détails sur cette importante réunion dans nos prochaines éditions.

Nadera Belkacemi

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