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Il ne dépasse pas les 10 % : le tri sélectif des déchets pour augmenter le taux de recyclage

Le Directeur général de l’Agence nationale des déchets (AND), Karim Ouamane, a indiqué, hier, que l’opération de tri sélectif des déchets, qui se déroule dans trois wilayas-pilotes, vise à augmenter le taux de recyclage, qui ne dépasse pas actuellement 10 %.

Intervenant sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale, le DG de l’AND a précisé que les trois wilayas-pilotes concernées par l’opération de tri sélectif des déchets sont Alger, Boumerdès et Oran. M. Ouamane a précisé que le tri sélectif est une nouvelle orientation de l’Etat pour préserver la matière et créer de la richesse par le recyclage et la valorisation des déchets à travers 3 wilayas concernées par ces projets pilotes. « Cette opération nécessite la conjugaison des efforts de tous pour qu’elle soit une réussite en faisant la promotion de cette approche en mobilisant les parties concernées pour un participatif dans ce domaine », a précisé le DG de l’AND.

Dans le même sillage, le responsable a fait état du lancement d’un programme à l’horizon 2035 visant à augmenter le taux de recyclage. « Le ministère de l’Environnement et des Énergies renouvelables a élaboré un programme à horizons 2035 dans le but d’augmenter le taux de recyclage, qui ne dépasse pas actuellement 10 % de valorisation », a déclaré l’invité de la chaîne Une faisant savoir, dans ce sillage, qu’il existe plus de 14 entreprises qui exercent dans le domaine du recyclage et valorisation des déchets.

Pour ce qui est de l’implication du citoyen dans le processus du tri des déchets, M. Ouamane a affirmé que l’AND signe des accords avec la société civile pour promouvoir ce concept et créer toutes les conditions qui permettent le succès de la nouvelle stratégie ayant pour objectif d’attirer les entreprises privées dans ce domaine en offrant des incitations à de telles activités. L’invité de la Radio nationale a fait savoir également que l’Algérie ambitionne de trier 30% des déchets ménagers, ce qui équivaut à 150 milliards de dinars, avec comme objectif d’augmenter le taux de recyclage.

Il convient de rappeler que la cheffe de service des déchets spéciaux et dangereux à l’Agence nationale de déchets (AND) Assia Haddar a indiqué jeudi dernier que 325.000 tonnes de déchets spéciaux et dangereux sont enregistrés annuellement en Algérie. Mme Assia Haddar, qui intervenait lors d’une journée d’information sur les déchets spéciaux, a précisé qu’une importante partie est recyclable. Elle a fait savoir aussi que ces déchets spéciaux et dangereux sont composés essentiellement de déchets des batteries, les huiles usagées, les déchets pneumatiques, et les appareils électroniques.

La même responsable a précisé que ce type de déchets suscite l’intérêt des entreprises spécialisées compte tenu de sa valeur économique, grâce à l’appui de la stratégie nationale de gestion intégrée des déchets spéciaux et dangereux. Selon une étude de terrain réalisée récemment par l’Agence, l’Algérie enregistre annuellement 65.000 tonnes/an de déchets de batteries utilisées, valorisées à 100 %.

Mohand S

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