EDITO

Il n’y a que le développement qui vaille

L’opinion nationale a quelque peu délaissé les questions de développement locale au regard de l’actualité régionale et internationale. Il n’y a objectivement aucune raison d’aller voir ailleurs pour intéresser les Algériens. Il savent pertinemment que leur niveau de vie est bien plus intéressant que celui de bien d’autres sociétés. Les pouvoirs publics sont garantis d’un soutien citoyen sans faille et peuvent orienter leur discours dans le sens de la géopolitique et insister sur les succès réels de l’Algérie dans ce domaine. Autant dire que l’autorité politique suprême du pays évolue sur du velours.
Au moment où les pièces du puzzle s’imbriquent harmonieusement, le ministre de l’Intérieur a pris « le risque » d’évoquer les insuffisances du développement dans les wilayas enclavées de l’Algérie. Celles-ci existent bel et bien, mais ne sont pas dans la lumière de l’actualité. Le courage du président de la République qui a ordonné un programme de développement additionnel en faveur de la wilaya de Djelfa, tient dans sa détermination de ne jamais oublier le fait qu’il existe encore des Algériens qui ont besoin de l’aide de l’Etat. Il avait l’opportunité de mettre la poussière sous le tapis et n’insister que sur la macro-économie et la diplomatie. Il a, au contraire, ouvert un dossier que tout le monde a tendance à négliger. C’est cela le sens des responsabilités, lorsqu’on est à la tête d’un pays comme l’Algérie.
Faut-il rappeler qu’à sa prise de pouvoir la première pensée du Président a été pour les habitants des zones d’ombre. Un programme spécial leur a été dédié. Il a été réalisé. Mais il est entendu que cela ne suffirait pas à résoudre tous les problèmes de l’Algérie. Abdelmadjid Tebboune n’a pas dit le contraire. Il l’a prouvé en consacrant un conseil des ministres à la wilaya de Khenchela, puis celle de Tissemsilt. Dans quelques jours le programme pour Djelfa sera rendu public. D’autres wilayas des Hauts plateaux et du Grand sud seront concernées par des actions concrètes de développement.
En n’abandonnant pas les régions de l’intérieur du pays, le président de la République entend certainement mettre en avant leur importance, souvent sous-estimée. Connaissant très bien cette région du pays pour y avoir exercé durant de longues années, le chef de l’Etat doit sans doute apprécier l’apport qu’elle peut amener au développement de la nation. Déjà nourricière de toute la société algérienne de par le pétrole qu’elle lui offre généreusement, la terre du sud passe pour être l’avenir du pays. L’idée force du président Tebboune est que cet avenir radieux ne doit pas se construire sur le dos des Algériens qui vivent dans ces territoires de la République. Ils ont droit au développement. Après le pétrole et avant l’énergie solaire, les Hauts plateaux et le Sud du pays sont autant de promesses sûres pour les Algériens. Ils méritent l’intérêt de l’exécutif.
Par Nabil.G

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