EDITO

Le début de la fin

Le régime du Makhzen vacille sérieusement. Aussi bien à l’intérieur qu’à l’internationale, le Maroc semble déborder de toutes parts et se sait engager dans un long tunnel noir d’ où il ne sortira pas indemne.
Les agissements mafieux auxquels il a eu recours des années durant, en corrompant certains eurodéputés pour faire passer ses thèses, éclatent au grand jour et démontrent le visage hideux d’un régime capable de toutes les basses manœuvres pour faire passer ses politiques. Une ligne qui dure depuis de longues années, mais qui a fini par se savoir et qui surtout met un autre éclairage sur les soutiens inacceptables d’États pourtant démocratiques à un pays agresseur qui n’a cessé d’exploiter honteusement et en dehors de toute légalité internationale les richesses du Sahara occidental, dont les représentants légitimes appellent à l’organisation d’un référendum populaire pour consacrer son indépendance.
Le parlement européen réuni ce jeudi dans une séance consacrée à ce qui est désormais connu sous l’appellation du Marocgate a changé le ton souvent conciliant envers ce régime mafieux. En effet, le parlement européen « demande la remise en liberté immédiate de Nasser Zefzafi, finaliste du prix Sakharov 2018, la libération de tous les prisonniers politiques, condamne les atteintes aux droits des manifestants pacifiques et des militants de la diaspora, déplore les procès et condamnations iniques de 43 manifestants du Hirak, ainsi que les tortures qui leur ont été infligées en prison». Le parlement a aussi soulevé le sort réservé aux journalistes marocains soumis à différentes contraintes et emprisonnements arbitraires.
Et même si le parlement européen semble changer de temps et de position envers un régime de plus en plus infréquentable, il reste qu’il doit aller au fond des choses et annuler tous les traités conclus avec ce pays et qui exploitent honteusement les richesses du Sahara occidental. Car tous ces traités injustes sont le fruit du chantage et de la corruption, aujourd’hui clairement avérés par des enquêtes de justice.
Le Maroc qui collectionne les défaites diplomatiques, malgré sa peu glorieuse normalisation avec l’ennemi sioniste et sa trahison de la cause palestinienne, se sait dos au mur et doit faire face sur le plan interne à la colère grandissante du peuple marocain qui végète dans une paupérisation insoutenable et qui finira par triompher sur un régime injuste et surtout agonisant. Le compte à rebours de la fin du Makhzen est cette fois bel et bien engagé.
Par Abdelmadjid Blidi

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