Des mesures doivent être mises en œuvre pour encourager l’investissement des différentes filières en vue de satisfaire le besoin national et exporter l’excédent de production.
C’est le plaidoyer du président de l’Association des céramistes algériens (ACA), Moncef Bouderba, lors de son intervention, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Il a estimé que le développement du secteur économique, qui permet de créer de la richesse, nécessite la valorisation des territoires et la prise en considération des potentialités et des spécificités de chaque région.
Pour atteindre cet objectif, M. Bouderba a plaidé aussi pour la concentration des activités dans des régions selon leurs potentialités et spécificités. « L’avantage de la concentration des activités est le coût de production, vu les potentialités dont jouit chaque région », a-t-il expliqué, soulignant qu’une concentration des activités dans des régions bien précises, selon leurs spécifiés peut donner un rendu économique intéressant. « Il faut encourager l’investissement, viser la surproduction pour pouvoir exporter nos produits », a-t-il déclaré.
L’invité de la chaîne III a souligné que l’Algérie est capable de maîtriser les coûts de production parce que les prix de l’énergie sont très concurrentiels. »Nous avons une opportunité du coût qui nous permet aujourd’hui de dire que nous pouvons exporter tel produit dans tel pays. Les infrastructures constituent à leur tour un point important au sein de l’activité économique, à savoir les moyens de transports, les ports, les aéroports », a argué l’intervenant. Et d’ajouter : « Les infrastructures sont aussi des investissements, c’est pour cette raison qu’elles doivent être rentables et efficaces ».
Il convient de signaler que le PLF 2023 prévoit plusieurs mesures incitatives en faveur de l’investissement et de l’inclusion financière. Il s’agit notamment d’alléger la procédure contraignant les investisseurs à réinvestir 30% des montants correspondants aux exonérations au titre de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) et la taxe sur l’activité professionnelle (TAP), octroyés dans le cadre des dispositifs d’aide, tout en ouvrant la possibilité aux investisseurs d’exploiter des fonds dans des start-up ou des incubateurs. Le texte prévoit l’allègement des charges fiscales concernant la taxe sur les véhicules de transport du personnel des entreprises et l’exonération des coopératives de la pêche et des fédérations agréées de l’IBS.
Le PLF propose l’habilitation des personnes physiques réalisant un chiffre d’affaires de moins de 5 millions Da/an à la loi sur l’auto-entrepreneur, tout en les soumettant à l’Impôt forfaitaire unique (IFU) à hauteur de 5% sur le chiffre d’affaires quelle que soit la nature de leur activité. Dans le cadre de l’inclusion fiscale, la LF 2023 propose l’adaptation des plafonds liés à l’exercice du droit de la retenue fiscale des honoraires, le paiement des impôts à travers les canaux bancaires, en arrêtant le plafond à hauteur d’un (1) million Da, en vue de renforcer l’inclusion financière et économique et soutenir les efforts de l’administration des impôts dans la lutte contre le blanchiment d’argent.
Mohand S