Le vice-président de la Bourse d’Alger Mohamed Damiche, chargé de la sous-traitance et de l’entreprenariat, a plaidé hier pour l’accompagnement des petits sous-traitants par les grandes entreprises publiques.
Intervenant sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale, M. Damiche a affirmé que le secteur industriel ne représente que 05% de l’économie nationale. « Le secteur industriel ne représente que 05% de l’économie nationale ; cette part ne reflète pas les capacités réelles dont jouit l’économie nationale, car la majorité des entreprises fonctionnent actuellement, et la plupart du temps, à un rythme variant entre 40 à 50% de leur capacité réelle », a-t-il déploré.
Plaidant pour l’accompagnement des petits sous-traitants dans la réalisation de leurs projets par les grandes entreprises, le même responsable a mis en avant des pistes pour relancer l’industrie nationale. « Il existe aujourd’hui de belles opportunités pour relancer le secteur industriel à travers l’adoption de la bonne gouvernance, le recours à la numérisation et encourager la recherche scientifique », a-t-il déclaré.
Évoquant la coopération entre le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, M. Damiche a appelé à établir « des passerelles permanentes entre les entreprises et l’université pour trouver des solutions efficaces aux problèmes auxquels sont confrontées les sociétés industrielles comme ce fut le cas dans les pays développés ». L’invité de la Radio nationale a affirmé que plus de 300 000 jeunes sortent diplômés de l’Université algérienne chaque année. « Les jeunes diplômés doivent être dirigés vers le monde de l’entrepreneuriat en coopération entre l’université, le ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises », a-t-il soutenu.
Il a indiqué, par ailleurs, que la sous-traitance est un secteur un peu récent. « C’est un peu nouveau en Algérie, et les grandes entreprises publiques doivent accompagner les petits sous-traitants, notamment en ce qui concerne l’élaboration d’un cahier des charges, la gouvernance et la formation, car ils représentent le segment le plus important de l’économie nationale », a-t-il ajouté. M. Damiche a affirmé dans ce cadre l’existence d’une volonté politique pour la mise en place d’un nouveau modèle économique industriel pour relancer la production locale et encourager les exportations hors hydrocarbures.
Mohand S