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Journée mondiale du froid : la ministre de l’Environnement met l’accent sur les compétences vertes pour un avenir durable

L’Algérie a célébré, hier à l’hôtel Mercure de Bab Ezzouar, la Journée mondiale du froid sous le thème « Des compétences en froid pour un avenir durable », dans le cadre des engagements internationaux du pays en vertu du Protocole de Montréal.

À cette occasion, la ministre de l’Environnement et de la Qualité de vie, Mme Nadjiba Djilali, a prononcé un discours, soulignant l’importance stratégique du secteur du froid dans la préservation de l’environnement, la santé publique et la qualité de vie des citoyens. Dans son allocution, Mme Djilali a rappelé que cette journée, instaurée par les Nations Unies en 2019, est devenue un rendez-vous annuel pour attirer l’attention sur un secteur essentiel, garant de la sécurité alimentaire, du confort thermique et de la stabilité sanitaire. Elle a souligné que, dans un contexte mondial marqué par le changement climatique et la pression sur les ressources, le froid et la climatisation sont devenus des piliers fondamentaux du développement durable. La ministre a attiré l’attention sur le poids énergétique de ce secteur à l’échelle mondiale. En effet, plus de 20 % de l’électricité consommée dans le monde est destinée aux équipements de froid, avec plus de 1,3 milliard de climatiseurs et 2,3 milliards de réfrigérateurs actuellement en service. Les prévisions annoncent la vente de 10 nouveaux climatiseurs par seconde au cours des trois prochaines décennies.
En Algérie, le secteur connaît un développement rapide. Le pays dispose aujourd’hui de plus de 16 millions d’unités de réfrigération et importe annuellement environ 1200 tonnes de gaz réfrigérants, dont l’usage est destiné à 65 % à la climatisation et 30 % à la réfrigération. Cette évolution s’inscrit dans une vision nationale de construction d’une économie compétitive et durable. Dans le cadre des engagements environnementaux de l’Algérie, une transition progressive vers des gaz plus écologiques a été amorcée. Le R-600A, un gaz respectueux de la couche d’ozone et à faible potentiel de réchauffement climatique, représente aujourd’hui 75 % du marché national des réfrigérateurs. Cette orientation s’inscrit pleinement dans les priorités de l’État algérien pour réduire son empreinte écologique.
Mme Djilali a également présenté les actions concrètes engagées par l’Algérie dans le cadre de la deuxième phase du plan national de réduction des HCFC (2025-2030). Il s’agit notamment de la formation de 400 techniciens spécialisés, de la qualification de 100 formateurs, de l’élaboration d’un code de bonnes pratiques, de la modernisation des programmes de formation professionnelle, ainsi que de la certification des professionnels du secteur. La ministre a insisté sur le fait que les politiques environnementales ne sauraient être dissociées des politiques sociales. Suivant les orientations du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le gouvernement algérien œuvre à garantir l’accès équitable aux services publics, à améliorer les conditions de vie, à protéger les catégories vulnérables, et à assurer une transition énergétique inclusive. Elle a enfin souligné que le secteur du froid représente aujourd’hui un levier stratégique pour atteindre les objectifs de développement durable. Il ne s’agit pas uniquement de technologie, mais d’un véritable investissement dans le capital humain, dans les compétences locales, et dans la construction d’un avenir propre, juste et prospère. En conclusion, Mme Djilali a lancé un appel à l’ensemble des acteurs ( institutions, professionnels, partenaires ) pour poursuivre collectivement la dynamique de transition écologique. « Former, innover, certifier, ce ne sont pas seulement des impératifs techniques, mais des choix souverains pour bâtir une Algérie moderne, verte et solidaire », a-t-elle déclaré.

Noreddine Oumessaoud

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