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Message du président de la République au sommet arabo-islamique : «Faisons bloc derrière nos frères palestiniens et libanais»

L’Algérie demeure convaincue qu’ «il est indispensable, d’abord, d’intensifier les pressions sur l’occupant israélien sur les plans diplomatique, politique et économique», a soutenu le président de la République.

Le président de la République a réitéré, avant-hier, dans un message lu en son nom, par le ministre des Affaires étrangères au Sommet arabo-islamique, à Riyadh, l’engagement de l’Algérie à relancer, au Conseil de sécurité, la question de l’admission de l’Etat de Palestine comme membre de plein droit à l’ONU. L’Algérie avait pris l’initiative et brillamment réussi à obtenir une majorité de 144 pays en faveur de cette admission. En sa qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, elle reviendra à la charge, mandatée cette fois, par le Sommet arabo-islamique.

A ce sujet, le chef de l’Etat a indiqué que l’Algérie, depuis son adhésion au Conseil de sécurité, a oeuvré à «maintenir la lumière constamment braquée sur la cause palestinienne, en particulier, et sur les développements de la situation au Moyen- Orient, en général». Son activité débordante est à l’origine du succès au niveau de l’Assemblée générale de l’Onu et auprès de nombreuses organisations régionales, à l’image de l’Union africaine, notamment. le Président Tebboune notera dans son message qu’«avec le même degré d’engagement, l’Algérie répondra favorablement à la demande qui lui a été adressée par notre sommet pour la relance de la question de l’admission de l’Etat de Palestine comme membre de plein droit à l’ONU».

L’Algérie demeure convaincue qu’«il est indispensable, d’abord, d’intensifier les pressions sur l’occupant israélien sur les plans diplomatique, politique et économique», a soutenu le président de la République. Et plus encore, l’Algérie estime nécessaire de procéder aux «sanctions, telles que la suspension de l’adhésion de l’occupant israélien à l’ONU et l’imposition d’un embargo sur les ventes d’armes qui lui sont destinées», a soutenu le Président Tebboune. Il rappellera que «les sanctions demeurent le seul moyen susceptible de dissuader ce dernier et de l’amener à cesser sa guerre contre Ghaza et le Liban et son escalade dans la région».

Ce pragmatisme dans l’approche de la question tranche avec certains discours creux. Il reste cependant, estime le chef de l’Etat, «nécessaire, ensuite, de valoriser les acquis politiques, diplomatiques et juridiques obtenus par la cause palestinienne pour déjouer les plans israéliens visant à la liquider et à l’occulter», dira-t-il, tout en soulignant l’importance de «l’alliance internationale en faveur de la solution à deux Etats». Celle-ci constitue «une étape importante pour préserver les constantes et les fondements de l’Etat palestinien indépendant et souverain», a-t-il enchaîné. Il convient de relever un impératif celui «que nous fassions bloc derrière nos frères palestiniens et nos frères libanais», a poursuivi le président de la République, estimant que «l’avenir de Ghaza après la guerre doit être déterminé, en premier et dernier lieu, par les Palestiniens, tout comme l’avenir du Liban après la guerre doit rester exclusivement entre les mains des Libanais eux-mêmes» Une année s’est écoulée depuis la première édition du Sommet araboislamique, «alors que le risque existentiel menaçant notre cause centrale ne cesse de se confirmer et de s’accroître sous nos yeux et au vu et au su de la communauté internationale », s’est inquiété le chef de l’Etat. Et de constater qu’«aucune perspective pour mettre fin à la guerre génocidaire qui fait rage à Ghaza, aucune perspective pour éviter son extension au Liban et aucune perspective pour faire cesser l’escalade de l’occupation de peuplement israélienne et la réfréner dans ses velléités de provoquer une guerre régionale totale», a-t-il dit. Le tableau dépeint par le chef de l’Etat est d’une cruelle réalité. Il y a risque de liquidation de tout un peuple. Cela «en vidant méthodiquement et systématiquement le projet national palestinien de sa substance (…), mais aussi en déniant l’idée de l’Etat palestinien et en écartant son établissement comme condition centrale d’une solution juste, pérenne et définitive au conflit arabo-israélien ».

Le risque de liquidation de la cause palestinienne passe aussi par «l’éviction définitive du principe de la terre contre la paix, pendant que l’occupation de peuplement israélienne s’accroche au mythe d’une paix sur mesure, à sa guise et selon ses convoitises, sans considération aucune pour les règles et dispositions de la légalité internationale, notamment l’inéluctabilité de la fin à l’occupation des territoires palestiniens et Arabes», a ajouté le président de la République.

Nadera Belkacemi

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