Le Salon international du livre d’Alger (Sila), l’une des importantes manifestations littéraires et culturelles en Algérie, s’ouvre aujourd’hui au niveau de la capitale.
L’inauguration officielle du Salon aura lieu au Palais des Expositions des Pins maritimes, à Alger, avant d’ouvrir ses portes au public à partir du jeudi 26 octobre jusqu’au 4 novembre prochain. Ce rendez-vous, qui en est à 26e édition cette année, sera marqué par une forte participation avec la présence de 1.283 maisons d’édition en provenance de 61 pays alors que l’Afrique est invitée d’honneur. Le salon verra aussi la participation de 267 exposants algériens, 361 en provenance des pays arabes et 625 de diverses nationalités. Les amateurs de la lecture découvriront plusieurs variétés de publications notamment littéraires et scientifiques, entre autres, en plus d’une programmation diversifiée, entre activités intellectuelles et culturelles.
La nouvelle édition, placée sous slogan «L’Afrique écrit son avenir», verra la participation d’un panel d’exposants, des écrivains et des intellectuels de 18 pays africains. Une occasion pour les participants de mettre en avant les acquis historiques communs, en les valorisant culturellement et économiquement, en plus d’afficher les aspirations des pays et des peuples africains, celles de l’Algérie notamment. En plus des rencontres avec des écrivains de divers pays africains, à l’instar du Cameroun, de la Guinée et du Bénin, la 26e édition du SILA sera marquée aussi par l’ouverture de l’espace africain au pavillon central du salon.
Le programme riche et diversifié de cette année ne se limite pas seulement aux rencontres et conférences puisque une série de colloques sont prévus. Il s’agit d’un colloque sur «La pensée africaine et l’affirmation de soi au XXIe siècle» et d’autres sur «La communauté soufie algéro-africaine, un soft power pour l’avenir de l’Afrique», le leader sud-africain Nelson Mandela (1918-2013) à l’occasion du dixième anniversaire de sa disparition, «L’héritage de Frantz Fanon dans le monde», ou encore, «Le livre papier et le livre numérique et leur circulation en Afrique».
Pour ce qui est de la surface du SILA, elle dépasse les 20 mille mètres carrés, a indiqué le commissaire du salon, Mohammed Iguerb, précisant que cette superficie place cet évènement parmi «les plus grands salons au monde et le propulse au premier rang des salons arabes, africains et méditerranéens en termes de participation, de demande et de ventes». À signaler dans ce cadre que la nouvelle édition sera marquée par la présence de grandes figures de la littérature algérienne, africaine, arabe et internationale, 40 activités culturelles et littéraires animeront ce 26e SILA. Les visiteurs assisteront également aux séminaires et plateformes sur la littérature, l’histoire et le monde de l’enfance, de la jeunesse et de la traduction, ainsi que des hommages.
Plusieurs écrivains algériens et étrangers assureront l’encadrement des 40 activités culturelles et littéraires du salon. Il s’agit des écrivains algériens, Rachid Boudjedra, Waciny Laredj, Maissa Bey et Habib Sayah, Calixthe Beyala du Cameroun, Tierno Monenembo de Guinée et Fatoumata Keita du Mali. D’autres pays seront représentés par Ibrahim Nasrallah et Yahia Yakhlef de Palestine, Majdoub Al-Aidaros pour le Soudan, Ahmed Al-Jawa de Tunisie, Nabil Suleiman de Syrie, Ayman Al-Atoum de Jordanie, en plus de Todd Shepard des Etats-Unis d’Amérique, Veronica Gonzalez Laporte du Mexique et Ilan McAteer de Grande-Bretagne.
De nombreux séminaires auront lieu à l’espace numérique du 26e SILA qui se poursuivront également jusqu’au 2 novembre, avec des thématiques sur, «Le livre et la numérisation», «Pratiquer l’écriture numérique», «La numérisation au service de l’édition» et «Le marketing du livre électronique, expériences et paris». Les différents colloques prévus à ce salon traiteront de plusieurs thématiques comme «Les horizons de la critique arabe», «Le roman arabe, entre localité et universalité», «Comment lit-on Malek Bennabi aujourd’hui ?», organisé à l’occasion du cinquantenaire de la disparition de ce penseur. Ils seront marqués par la présence d’invités, étudiants universitaires, chercheurs et intellectuels d’Algérie, de Malaisie, de Jordanie, d’Egypte et du Qatar entre autres.
Mohand S
