La Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) a dévoilé 62 propositions pour mettre en place un nouveau modèle économique visant à réaliser une croissance de 8 à 10%.
Pour réussir la relance de l’économie nationale, en difficulté à cause de plusieurs facteurs dont le plus récent est ce que la pandémie a engendré comme conséquences, la CAPC a élaboré un document comportant 62 propositions qui a été remis au président de la République.
Le président de la CAPC, Sami Agli, a détaillé, hier, les propositions de son organisation lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. «Nous avons élaboré un document intitulé l’indispensable réussite du plan de la relance économique, comportant 62 propositions qui devraient être appliquées pour réaliser la sécurité et la souveraineté économique du pays et des générations futures», a-t-il déclaré.
Il a expliqué que «les propositions viennent du terrain, des entreprises et avec la participation de commissions, des experts et des commissions, entre autres». Il a affirmé que ces propositions sont structurées sur quatre principaux volets. Le premier concerne la pandémie sanitaire et ses conséquences, appelée «les mesures de relance et de soutien à l’investissement». Le deuxième concerne la réduction des mesures destinées à réduire progressivement le champ de l’informel, le troisième comporte les mesures visant la simplification de l’environnement de l’entreprise et le quatrième contient les mesures d’organisation économique et institutionnelle.
M. Agli a plaidé pour la mise en place d’une rupture réelle et une grande volonté politique pour concrétiser des solutions qui versent dans l’intérêt collectif et l’intérêt de la souveraineté économique du pays.
Au sujet de l’investissement, le président de la CAPC a plaidé pour acter la liberté d’investir. «Il faut s’inspirer de la Loi fondamentale dans toute réflexion future pour élaborer des solutions à l’objet d’acter la liberté d’investir qui est un Droit constitutionnel», a-t-il déclaré.
Il a appelé à s’inspirer des réussites de nos champions économiques. «Il faut lister les 100 premiers champions économiques, tous secteurs confondus, pour en tirer profit», a-t-il indiqué
«Pour s’en inspirer des opérateurs économiques actifs et productifs pour pouvoir parler de leur internationalisation et donc rendre leurs produits aisément exportables à l’étranger», a-t-il déclaré sur les ondes de la chaîne III.
Parmi les propositions de Sami Agli, il a appelé à l’ouverture de tous les secteurs aux privés.
«On ne parle plus de secteurs fermés sinon il faut lister les secteurs accessibles », indique-t-il affirmant que « le président était clair en parlant de l’ouverture aux acteurs économiques tous les secteurs confondus et ce en allant des banques, des services, transport maritime et aérien, etc. » « Il faut encadrer cette liste claire de liberté à l’investissement surtout là où on ne peut pas aller investir. », fait-il observer.
Par ailleurs, l’intervenant a affirmé que l’avènement de la crise économique a eu lieu bien avant la pandémie du coronavirus. Sur le même média, M. Agli a déclaré que «la crise économique en Algérie est née bien avant mais aggravée par la crise sanitaire qui a sérieusement impacté les entreprises dont beaucoup ont baissé rideaux. Mais le plus grave, dit-il, qui a nui à l’économie nationale était de prendre des décisions de façon unilatérale ce qui a créé des monopoles, des restrictions, des situations d’instabilité…
Il a indiqué aussi que «la situation post-Covid est très difficile, mais nous avons confiance aux changements en cours à commencer par la concertation entre les pouvoirs publics et les partenaires économiques».
Il a suggéré par ailleurs la mise en place de débats entre partenaires économiques-pouvoirs publics afin d’amorcer les changements souhaités. Il a, aussi, affirmé que les demandes formulées actuellement ont été évoquées déjà depuis plusieurs années. Il a cité la réforme de la banque, de la stabilité réglementaire, de la stabilité sociopolitique.
Samir Hamiche