Oran Aujourd'hui

La « Corniche-Est » d’Oran : un grand projet en attente de finalisation

Il y a bientôt deux ans, les services de la DTP avaient annoncé qu’un «accord de principe» a été donné par la tutelle ministérielle pour la levée du gel sur la dernière tranche du projet de route de la Corniche-Est» d’Oran. Un montant de 200 milliards devait être débloqué afin de financer l’achèvement de cet axe routier le long du littoral marin entre Arzew et Oran en passant par Carbon et Kristel. Selon les services concernés, tout aurait été déjà préparé et ficelé, et la procédure de lancement du marché pourrait être lancée dès la notification de l’enveloppe de financement de cette dernière phase du projet pour un montant de 2,2 milliards de DA.
Un an plus tard, en avril 2024, Le responsable local de la DTP affirmait que le projet d’achèvement de cette route côtière reliant Oran et Arzew sur une distance de 60 km, a été débloqué, soulignant que les travaux du tronçon restant de cette route côtière seront lancés très prochainement. Il a été précisé que le tronçon de 10 km sur le territoire de la commune d’Arzew est prêt et «ne nécessite plus que l’opération le bitumage», tandis que les travaux sont en cours ailleurs sur une distance de 8,9 km. Le projet, a-t-il été précisé, sera livré dans sa totalité en 2026. Des annonces d’échéances qui semblent encore une fois remises en cause par des observateurs avisés de la réalité du terrain local.
On sait que la «budgétisation» par les services centraux des crédits demandés par les collectivités locales reste conditionnée à l’assainissement de la nomenclature par la clôture d’un maximum d’anciennes opérations et le lancement de la totalité des projets notifiés durant les exercices antérieurs, tous secteurs et tous programmes confondus. C’est dire à quel point, l’achèvement de ce projet de Corniche-Est est resté lui aussi tributaire des résultats et des performances locales en matière de programmation, de suivi budgétaire et d’avancement rapide des chantiers. Un impératif qui se mesure sur les tableaux de bord par les fameux «R.A.R», restes à réaliser si redoutés par les responsables locaux.
Mais des observateurs avisés se demandent pourquoi cette dernière tranche restante de ce projet de la corniche-est est restée aussi longtemps gelée, rendant «inutile» la réalisation achevée de plus de deux tiers d’une route ayant coûté plusieurs dizaines de milliards. Mettre en veilleuse un projet aux deux-tiers achevé relève, selon bon nombre de commentateurs, d’une forme de gaspillage et d’ineptie sans nom dans la gestion et le suivi des projets. Ce projet de Corniche-Est, dont les 14 premiers kilomètres ont été réalisés et achevés il y a presque douze ans pour la coquette somme de 195 milliards, et restent à ce jour non exploités, mériterai pourtant plus d’intérêt. Tant il est vrai, comme le soulignent des experts, qu’il offre des opportunités et des perspectives indéniables pour l’essor économique, l’emploi, et la promotion des activités touristiques le long du littoral-Est d’Oran.
Sans parler de l’importance d’une seconde liaison routière entre Arzew et Oran, via Kristel et Cap Carbon qui contribuera au désenclavement de petites agglomérations balnéaires porteuses de potentiel certain pour l’investissement touristique. Une route côtière très attendue qui permettra aussi d’améliorer la mobilité des habitants de cette région côtière qui compte de nombreuses criques et plages susceptibles d’être aménagées. Mais encore faut-il achever ce fameux projet de route de la Corniche-est tant évoqué depuis des lustres, mais qui reste lui aussi pénalisé par la légendaire fatalité des retards qui plane sur le ciel oranais…

Par S.Benali

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