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Le professeur Salah Lellou:
La Covid-19 a laissé des séquelles chez 10% des patients

Le professeur Lellou Salah professeur au service de pneumologie de l’établissement hospitalier universitaire (EHU) a indiqué que près de 10% des personnes atteintes de Covid-19 ont souffert de séquelles, «la pandémie je pense qu’elle n’est pas loin de sa fin, mais le grand défis à relever maintenant c’est ce qu’on appelle le Covid lent. C’est tout ce qui reste comme séquelles après la guérison, c’est une tâche ardente, parce qu’ il faut prendre en charge ces patients, encore avec des symptômes retrouvés 06 mois après» dira notre interlocuteur.

Parmi ces séquelles figurent la gêne respiratoire, «on fait un bilan et des explorations pour voir s’il n’y a pas de la fibrose post-Covid, des fois on ne retrouve rien, le 2eme symptôme c’est la fatigue, le malade même si il reprend son travail, il a une asthénie, il y’a également d’autres symptômes un peu moins comme l’absence du goût ou l’odorat, il y’a a peu près 10% de la population qui a été malade chez lesquelles on retrouve la persistance de certains symptômes» précise le professeur Lellou. Concernant la prise en charge, elle est premièrement psychologique, mais également de la rééducation. «Beaucoup de malades récupèrent avec le temps» dira le professeur Lellou. Par ailleurs, le professeur s’est montré optimiste de la disparition prochaine de la pandémie. Il l’a comparé avec la grippe espagnole de 1920. «La grippe espagnole, causée par le virus A(H1N1), identifié rétrospectivement à partir de prélèvements des tissus humains conservés dans le formol provenant des patients victimes de la pandémie, a sévi de février 1918 à mai 1919. Elle est considérée comme la plus grande catastrophe sanitaire de l’humanité, la plus meurtrière, elle a fait selon les estimations entre 50 et 100 millions de morts. Selon certaines sources, elle serait apparue en Chine, province de Canton en février 1918 de là, elle gagna toute la planète avec une progression foudroyante.
La première vague s’étala de février à juin 1918, la deuxième plus meurtrière de août 1918 à janvier 1919 et enfin une troisième vague déferla de février à mai 1919, elle disparut aussi brusquement qu’elle a apparu» dira-t-il, avant d’ajouter: «Un siècle plus tard, la pandémie de Covid-19 provoquée par le coronavirus SARS-CoV-2, apparaît à Wuhan en Chine le 16 novembre 2019 avant de se propager dans le monde, nous dénombrons un peu plus de 2 millions 800.000 morts.
La survenue de cette pandémie à l’ère moderne de la virologie a permis d’identifier rapidement le virus en cause et permettre à l’OMS de prendre toutes les dispositions nécessaires pour contrer la pandémie et établir un réseau mondial de surveillance La troisième vague est en train de déferler sur la planète, les pays qui ont bien géré les deux premières vagues pourraient ne pas à être confrontés à la troisième» ajoute-t-il. Le professeur Lellou est convaincu de l’approche de la fin de ce cauchemar. «J’ai toutes les raisons de croire que la pandémie touchera bientôt à sa fin en juin- juillet de cette année. L’immunité collective naturelle ou acquise par la vaccination, le respect des gestes barrières, les confinements, tous ces éléments conjugués pourraient contribuer à la fin de la pandémie mais il ne faut pas perdre de vue aussi l’évolution naturelle dans le temps de toute pandémie qui finit par disparaître à la fin de la troisième vague. Mais à quel prix ?
Fethi Mohamed

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