EDITO

La créativité en économie

Plusieurs ministres ont reçu, avant-hier et hier, une délégation du groupe saoudien Ajlan & Frères conduite par le vice-président du conseil d’administration Echeikh Mohamed Abdulaziz Al-Ajlan. Le mastodonte économique, présent dans une quinzaine de pays, a l’ambition d’investir en Algérie dans divers domaines d’activité. Cette démarche intervient dans la foulée de la promulgation du nouveau code des investissements qui élargit considérablement le spectre des prérogatives des opérateurs économiques et abolit la mesure du 51/49 dans de très nombreuses filières. Comme les Saoudiens, les Français, les Allemands, les Qataris et autres nationalités se disent très intéressés par investir en Algérie. Tout ce beau monde prospecte dans tous les domaines d’activités. Il n’est pas une pierre en Algérie qui ne cache pas d’authentiques trésors. Il faut dire que l’Algérie est un véritable Eldorado pour les détenteurs de capitaux. Jadis fermée aux investisseurs pour cause de bureaucratie et d’approche administrative de l’acte économique, le pays a connu ces derniers mois une véritable révolution dans les mentalités. La volonté politique est désormais très claire et la nouvelle situation géopolitique induite par la guerre en Ukraine ajoute à l’attractivité économique du pays.
Cela pour dire qu’en matière d’émergence économique, l’Algérie a absolument tous les atouts en main. Il suffirait d’y croire et d’engager la bataille des investissements directs étrangers avec sérénité et une grande ambition à la hauteur de l’objectif d’intégrer les Brics. Cette ambition se concrétisera avec la qualité d’écoute des responsables algériens. Ces derniers doivent pouvoir identifier les demandes des investisseurs et de les satisfaire, séance tenante, si c’est possible. Il y va de l’intérêt et de la crédibilité du pays qui dispose ces derniers temps d’une fenêtre de tir unique. Pareille chance d’émergence ne se reproduira pas de sitôt.
Il ne suffit pas d’organiser des visites et transmettre aux investisseurs un document, permettant de faire un point de situation du potentiel de l’Algérie en la matière. Encore faut-il maintenir des contacts soutenus avec l’ensemble des acteurs étrangers en mission de prospection. Il faut absolument renforcer des partenariats à travers l’élargissement des activités des sociétés étrangères avec leurs homologues algériennes.
En un mot comme en mille, il faut pouvoir séduire, ne rien laisser passer, être toujours à l’affût de la moindre possibilité d’investissement en Algérie. Les pays qui ont émergé, comme la Russie, la Chine et le Brésil, n’y sont pas parvenus en croisant les bras. Il faut se décarcasser pour attirer et conserver des investissements. C’est la mission de tous les membres du gouvernement.
Par Nabil.G

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