Oran

Route de la corniche supérieure:
La détérioration de la chaussée et l’absence d’éclairage public suscitent la crainte des usagers

La dégradation de la chaussée, sur la route de la corniche supérieure, qui va crescendo au fil des jours à la faveur d’une absurde indifférence des concernés par ce volet, suscite sidération, désappointement et crainte chez les usagers.

En effet, selon le constat établi sur le terrain, c’est à hauteur d’un virage à épingle à cheveux, non loin de la sortie du bourg Coca, sur cet axe routier à la funeste réputation que sont relevées un début d’affaissement et la détérioration sur une grande partie de la chaussée. Il s’agit d’une partie de ladite route en pente à l’amorce d’un virage, qui se dégrade insidieusement et oblige ainsi les automobilistes à se rabattre vers la gauche pour éviter les bourrelets et les fissures, caractérisant l’essentiel de cette détérioration.
Il importe de noter à ce sujet que quelques mois auparavant un spectaculaire accident de la circulation, ayant causé des blessés, dans lequel étaient impliqués trois véhicules de tourisme et un fourgon, s’est produit à hauteur de cette partie de la route Selon les informations recueillies à l’époque sur les lieux, la dégradation de la chaussée serait à l’origine de cet accident. « Qu’attendent les responsables concernés pour restaurer cette partie de la chaussée ? Ils devraient s’y mettre en urgence avant que ne se produise l’irréparable » se sont insurgés des usagers de ce tronçon routier sur lequel une autre fissure qui a tendance à s’étendre s’est manifestée, plus d’une année auparavant, à proximité du lieudit Aïn Khadija. Notons que la dernière ruée estivale, à l’instar des précédentes, a été confrontée également à l’absence d’éclairage public à partir de la bretelle desservant la municipalité de Mers El Kébir, à hauteur du lieudit Aïn Khadija jusqu’au bourg Coca. En dépit des nombreuses promesses formulées par les autorités locales, après chaque visite d’inspection, effectuées à Aïn El Turck, l’éclairage public, sur cette distance de près 15 kilomètres, n’a malheureusement toujours pas été installé. Le rush des vacanciers a été durement confronté à l’obscurité ambiante, qui y prévaut dès la tombée du soir sur cet axe routier où, depuis son réaménagement en 2012, une dizaine de véhicules a chuté du haut de la falaise, causant ainsi la mort d’au moins une douzaine de personnes. Notons qu’un large éventail de couacs, dont notamment l’insécurité, est à l’origine du sentiment de peur ressenti par les automobilistes, quand pour une raison ou une autre ils sont dans l’obligation d’emprunter cette route tôt le matin ou après la tombée du soir.
En sus de l’absence de l’éclairage public et des chutes de pierres, les usagers signalent aussi qu’ils abordent la bretelle, qui permet d’accéder à la municipalité de Mers El Kébir, la peur au ventre et ce, en raison d’un affaissement de la chaussée, qui ne cesse de s’étendre, répertorié à proximité de l’ancienne briqueterie, où un grand nombre de chute mortelle de véhicule a été recensé.
Il s’agit de fissures ayant tendance à s’étendre si aucune opération de restauration n’est entreprise d’urgence. C’est une partie de cette route, d’une distance de 200 mètres, non loin de ladite bretelle, qui a été déjà touchée par des travaux de réhabilitation au cours du mois de décembre 2014, qui se sont avérés finalement avoir et été menés en violation des normes en vigueur. Ces travaux de bitumage et de gainage, qui ont été effectués sur cette partie de la route et ayant nécessité plus de temps que prévu, se sont avérés finalement avoir été effectués en violation des règles élémentaires. A signaler aussi que la brume épaisse, qui couvre presque régulièrement une grande partie de cette route sinueuse, serpentant au pied du mont Murdjadjo, additionnée à l’absence d’éclairage public, rend encore la visibilité plus ou moins nulle à partir de quelques mètres, sur la partie en question de cet axe routier, qui a englouti plus de 150 milliards de centimes en 2012 pour les besoins de son réaménagement. Il convient de rappel dans ce morbide contexte qu’en procédant à l’inauguration en 2014 à la deuxième et dernière tranche des travaux d’aménagement de la route de la corniche supérieure, transformée en une double voie, Abdelghani Zaâlane, ex-wali d’Oran, a souligné « qu’il veillera à ce que les délais de réalisation soient respecté dans tous les travaux, qui contribueront à la sécurité des usagers de ce tronçon routier » avant d’exhorter les responsables locaux de l’époque « à lancer dans les plus brefs délais une opération d’installation de l’éclairage public sur cette route ». Sept années après, l’obscurité demeure et l’insécurité subsiste et ce, sans pour autant tarauder la conscience des uns et des autres.
Rachid Boutlélis

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