Oran Aujourd'hui

La fatalité des retards et des échecs à répétition

Selon un communiqué, rendu public sur la page Facebook du ministère des Transports, la réception et l’ouverture de la nouvelle aérogare d’Oran doit avoir lieu avant la fin de l’année 2021 en cours.
Le communiqué précise que c’est là une décision arrêtée et annoncée par le premier responsable du secteur , Aissa Bekkaï, à l’issue d’une rencontre, ayant réuni dernièrement des cadres du département ministériel et des membres de l’EGSA d’Oran. Mais malgré les fermes instructions dictées pour assurer l’achèvement du projet avant la fin du mois de décembre prochain, les observateurs avertis restent plutôt septiques sur le respect de cette nouvelle échéance annoncée par Aissa Bekkaï qui n’a pas manqué, lui aussi, de souligner le rôle crucial de cette infrastructure pour le développement de la wilaya d’Oran et de toute la région ouest du pays. Sans oublier d’ajouter qu’elle représente un atout important pour la réussite des prochains Jeux méditerranéens qui se dérouleront à Oran en Juin 2022.
Un discours plusieurs fois entendu, mais qui n’influe en rien dans l’avancement et la cadence des travaux de ce grand projet lancé en 2013 et qui, lui aussi, accuse des retards importants. On se souvient, en juillet 2018 de cet ancien ministre des transports , Abdelghani Zaâlane, qui à l’issue d’une réunion avec les responsables du projet, avait annoncé la réception du nouvel aéroport avant la fin 2018, un délai qu’il avait qualifié d’»incompressible».
Un an plus tard, en juillet 2019, l’ancien ministre des transports alors en poste, Mustapha Kouraba, affirme à son tour avec certitude que la nouvelle aérogare internationale Ahmed Benbella d’Oran sera opérationnelle avant la fin de l’année 2019. Puis en avril 2020, le Directeur général de l’Entreprise de gestion des services aéroportuaires (EGSA) annonçait à son tour aux médias que la réception de la nouvelle aérogare de l’aéroport international d’Oran «Ahmed Benbella» a été reportée au premier semestre 2021.
Les travaux, disait-on, auraient été suspendus à cause de la situation sanitaire marquée par l’épidémie du coronavirus. Mais tous ces retards et ces reports de date de livraison du projet s’expliquent surtout par les éternelles lenteurs bureaucratiques liées aux procédures de suivi et de paiement des tranches de réalisation à l’entreprise Cosider en charge des travaux. Mais également par les demandes de rallonges de crédits à chaque fois exigées pour des raisons de «réévaluation du projet» qui échappent aux citoyens profanes.
Le nouvel aéroport international d’Oran, comme le projet de nouvelle pénétrante reliant le port d’Oran à l’autoroute Est-Ouest, resteront tous deux marqués par des interrogations, et de lourdes supputations, nourries par un parcours cahoteux jalonné d’embûches et de dysfonctionnements. Un constat conforme à la réalité du terrain oranais frappé depuis toujours par la fatalité des retards et des échecs à répétition.
Par S.Benali

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