Oran Aujourd'hui

Assainissement et l’embellissement de la cité

On a appris la semaine dernière que la   wilaya d’Oran vient de débloquer une enveloppe financière de 1 milliard de centimes au profit de la commune d’Oran pour lancer un projet  réhabilitation du boulevard du 19 Mars 1962, situé sur la frange maritime. Plus connu sous le nom de «route des falaises»,  cet axe routier allant de la résidence El Bahia jusqu’au Bd de l’ALN, ex-Front de mer, devrait connaître, indiquent les mêmes sources, des travaux d’aménagement des espaces verts, de ‘éclairage public, et de réfection de la chaussée et des trottoirs.  Lors de la 3ème session de l’APW, tenue il y a un mois, le wali d’Oran a rappelé que la wilaya  a bénéficié de crédits de financements de projets importants dans différentes communes, qui permettent, a-t-il souligné,  «de consolider le rang de la wilaya d’Oran en tant que pôle régional».
Le wali a cité notamment l’extension et l’aménagement du port d’Arzew, le raccordement de la zone industrielle de Bethioua à la ligne de chemin de fer reliant Ghar Djebilet,  l’aménagement de la zone industrielle de Tafraoui, où sera implanté l’usine de véhicules de la marque «Fiat ».
Lors de cette session, les élus de l’APW d’Oran ont de leur côté approuvé le budget primitif de l’année 2024 d’un montant de 4,550 milliards DA pour le volet gestion et fonctionnement  et près de 1,9 milliard DA pour l’équipement. Mais des observateurs avisés se demandent aujourd’hui pourquoi les affectations de crédits aux APC,  notamment celle d’Oran, ne reflètent pas forcément les urgences et les priorités en matière d’aménagement urbain et de lutte contre la clochardisation avancée en certains endroits de la cité. La fameuse route des falaises permettant de relier directement le siège de la wilaya à la résidence officielle El Bahia mérite certes une attention particulière en termes d’entretien et d’embellissement. Mais les mauvaises langues locales ne s’empêchent pas de déplorer l’abandon encore inexpliqué de bien d’autres projets de réhabilitation urbaine, dont celui de la vieille rue des Aurès et de son marché, ex-la Bastille, abandonné et oublié depuis des années.
Sans parler des mille et uns «points noirs» qui défigurent ici et là le paysage urbain à travers les quartiers et qui ne sont pas forcément visibles par les cortèges d’invités officiels en visite à Oran. Dans certains quartiers, comme celui de l’USTO/HLM, de vieux candélabres rouillés restent, depuis plus de cinq ans, à ce jour plantés sur le trottoir juste à côté du nouveau poteau électrique  installé dans le cadre d’un projet de rénovation du réseau d’éclairage public. Quelques vieux candélabres trop visibles ont été certes enlevés, mais les longs et gros boulons de scellement sont restés scellés sur  la dalle au milieu du trottoir, provoquant parfois de graves accidents en cas de chute malencontreuse d’un enfant ou d’une personne âgée sur ces tiges d’acier à haut risque.
Les riverains se contentent depuis de couvrir ces bouts de fer avec des bouteilles en plastiques ou d’installer un vieux pneu de voiture par dessus le danger….  Où sont les services communaux et à quoi sert toute cette manne financière se demandent alors les riverains avec un relent d’agacement et de perte de confiance face aux effets d’annonces sur l’assainissement et l’embellissement de la cité…
Par S.Benali

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